La baisse du niveau se traduit chaque année par des milliers d’élèves rejetés par le système scolaire malgré un haut taux de réussite aux examens de fin d’année.
«L’échec scolaire reste considérable», relève un responsable au ministère de l’éducation nationale, qui note «une faible qualité de l’enseignement».
L’échec scolaire en Algérie est des plus inquiétants. Le nombre d’exclus annuellement de l’école algérienne est effarant. La cause principale de cet échec réside dans le faible attrait de l’école qui ne propose aucune activité d’épanouissement aux enfants, ce qui cause un rendement faible pour l’élève. Selon les statistiques révélées hier par le département de Benghebrit, sur les 95% qui réussissent aux examens de 5e, 25% échouent à la première année moyenne. Et sur les 66% d’élèves qui réussissent à l’examen du BEM, 15% d’entre eux doublent. Il faut ajouter le nombre de bacheliers admis à l’université mais qui ne pourront pas suivre leur cursus, faute de connaissances de base et qui vont abandonner en cours de route. En dépit des taux de réussite «appréciables» aux examens de fin d’année, «le rendement du système éducatif pose problème», déplore Farid Benramdhane, conseiller auprès de la ministre de l’Education chargé de la pédagogie. Selon l’intervenant qui s’exprimait hier, sur les ondes de la Chaîne III, les chiffres alarmants révélés par le département de Benghebrit sur la déperdition et l’échec scolaire «ne sont pas conjoncturels mais sont plutôt structurels». Il avance comme preuve, les résultats prototypes d’une étude menée dans 9 wilayas sur un corpus de 464 000 erreurs tirées des feuilles des examens de 5e et du BEM. Il indique que les matières scientifiques ont les moyennes les plus basses (8,40/20 pour les mathématiques en 2016), tandis que les moyennes des matières littéraires sont plus hautes (12 à 14/20 pour l’éducation islamique et éducation civique, a-t-il précisé. L’invité de la rédaction de la Chaîne III précise encore que «la seule capacité cognitive que nous avons développé chez l’élève c’est la mémorisation». L’étude révèle également que les résultats pour les langages fondamentaux (mathématiques, langue arabe et langue française) sont décevants. Selon lui, «seuls 24% d’élèves obtiennent la moyenne en mathématiques, 25% pour la langue arabe et 16% pour la langue française», détaille Farid Benramdhane.
L’amélioration du système éducatif, pour le conseiller de Benghebrit, passe par un diagnostic pédagogique et par sa comparaison au niveau régional et international.

En plus de l’amélioration de enseignement, le département de Benghebrit compte remplacer la sanction par la correction, explique M. Benramadhane. «On a assuré la quantité en réalisant des taux de scolarisation appréciables, maintenant il faut passer à la qualité», ajoute-t-il.
Dans l’école algérienne, l’élève est invité à apprendre par cœur, sans réfléchir et sans développer surtout son esprit critique et d’analyse, pour décrocher à tout prix de bonnes notes. En plus de ça, il est appelé également à prendre des cours de soutien payants, devenus un passage obligé pour tous les élèves. L. A. R.
L’échec scolaire en Algérie est des plus inquiétants. Le nombre d’exclus annuellement de l’école algérienne est effarant. La cause principale de cet échec réside dans le faible attrait de l’école qui ne propose aucune activité d’épanouissement aux enfants, ce qui cause un rendement faible pour l’élève. Selon les statistiques révélées hier par le département de Benghebrit, sur les 95% qui réussissent aux examens de 5e, 25% échouent à la première année moyenne. Et sur les 66% d’élèves qui réussissent à l’examen du BEM, 15% d’entre eux doublent. Il faut ajouter le nombre de bacheliers admis à l’université mais qui ne pourront pas suivre leur cursus, faute de connaissances de base et qui vont abandonner en cours de route. En dépit des taux de réussite «appréciables» aux examens de fin d’année, «le rendement du système éducatif pose problème», déplore Farid Benramdhane, conseiller auprès de la ministre de l’Education chargé de la pédagogie. Selon l’intervenant qui s’exprimait hier, sur les ondes de la Chaîne III, les chiffres alarmants révélés par le département de Benghebrit sur la déperdition et l’échec scolaire «ne sont pas conjoncturels mais sont plutôt structurels». Il avance comme preuve, les résultats prototypes d’une étude menée dans 9 wilayas sur un corpus de 464 000 erreurs tirées des feuilles des examens de 5e et du BEM. Il indique que les matières scientifiques ont les moyennes les plus basses (8,40/20 pour les mathématiques en 2016), tandis que les moyennes des matières littéraires sont plus hautes (12 à 14/20 pour l’éducation islamique et éducation civique, a-t-il précisé. L’invité de la rédaction de la Chaîne III précise encore que «la seule capacité cognitive que nous avons développé chez l’élève c’est la mémorisation». L’étude révèle également que les résultats pour les langages fondamentaux (mathématiques, langue arabe et langue française) sont décevants. Selon lui, «seuls 24% d’élèves obtiennent la moyenne en mathématiques, 25% pour la langue arabe et 16% pour la langue française», détaille Farid Benramdhane.
L’amélioration du système éducatif, pour le conseiller de Benghebrit, passe par un diagnostic pédagogique et par sa comparaison au niveau régional et international.
En plus de l’amélioration de enseignement, le département de Benghebrit compte remplacer la sanction par la correction, explique M. Benramadhane. «On a assuré la quantité en réalisant des taux de scolarisation appréciables, maintenant il faut passer à la qualité», ajoute-t-il.
Dans l’école algérienne, l’élève est invité à apprendre par cœur, sans réfléchir et sans développer surtout son esprit critique et d’analyse, pour décrocher à tout prix de bonnes notes. En plus de ça, il est appelé également à prendre des cours de soutien payants, devenus un passage obligé pour tous les élèves.