En dépit du peu d’enthousiasme qu’elle suscite : Le MSP défend et explique son initiative de consensus

En dépit du peu d’enthousiasme qu’elle suscite : Le MSP défend et explique son initiative de consensus

Écrit par Nazim Brahimi

Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) estime que son initiative de consensus national demeure d’actualité, malgré le peu d’enthousiasme qu’elle suscite et les réticences affichées par les partenaires auxquels les responsables du parti ont eu à s’adresser depuis son lancement.

Après une première série de rencontres avec des formations politiques de divers horizons, dont le FLN, le RND, le TAJ, le FFS, Ennahda, El Bina et El Moustakbel, au cours de l’été dernier, le parti, présidé par Abderrezak Makri a renoué contact ces dernières semaines avec d’autres partis, à l’image du RCD et du PT, accompagné par des rencontres avec la population.

Et si le parti, à travers son premier responsable ou ses parlementaires, ne cache pas la difficulté à convaincre les autres partis quant à la faisabilité de l’initiative et les chances de sa concrétisation, il n’en demeure pas moins que la formation islamiste insiste pour une telle option. Son président ne cesse ainsi de le répéter à chacune de ses sorties publiques, expliquant qu’il «n’existait pas d’autre issue que le choix d’un consensus national» en mesure d’offrir au pays une chance de sortie de crise.

Fortement critiqué au lancement de l’initiative, le MSP a dû s’efforcer à un exercice d’explication, rassurant que «l’initiative de consensus national ne s’inscrit pas sous le titre de transition démocratique», mais s’inscrit dans les mêmes délais et paramètres constitutionnels, tout en maintenant la continuité des institutions.

Considérant que l’élection présidentielle de 2019 «est une occasion pour concrétiser le consensus», le parti avait relevé que le concept de «transition démocratique» a été mis en avant dans la simple finalité de bénéficier des précédentes expériences dans le monde, tout en gardant les spécificités du cas algérien», soulignait le MSP, dans un communiqué explicatif.

«En l’état actuel, nous sommes toujours en phase de convaincre de notre initiative, ses aspects, ses objectifs et la nécessité de se mettre d’accord pour arriver à un gouvernement de consensus national. Ensuite, viendrait le consensus sur le Président, qui serait obligé à l’avenir d’accepter ce consensus et le concrétiser», a, par ailleurs, noté le chef du groupe parlementaire du parti.

Ce dernier, mesurant la complexité de la tâche, a suggéré de «s’armer de patience pour arriver à bout de la crise». «Nous ne désespérerons pas et nous ne lâcherons pas. Si nous ne réussissons pas le consensus en 2019, nous allons renouveler la même initiative en 2022, jusqu’à aboutir à un consensus», a-t-il soutenu.

Au sortir de sa rencontre avec le RCD, fin septembre, Abderrezak Makri avait essayé de recenser des points positifs de son entrevue, estimant que «l’essentiel de l’initiative du MSP ne réside pas dans le choix du candidat du consensus», et que «le plus important étant de se mettre d’accord autour d’un projet et d’une vision».

Et après avoir fait le tour des principaux partis politiques, le président du MSP multiplie les rencontres avec les populations à l’image de la conférence organisée, vendredi dernier à Oran, pour expliquer davantage les vertus de l’initiative de consensus national.