Il a suffi d’une matinée de fortes chutes de pluie, pour que le joli décor disparaisse et laisse place à une réalité amère. Hier, il fallait s’attendre à un tel constat, des rues inondées, des routes coupées et une circulation perturbée.
Ces chutes de pluies, tant attendues par la population, il est vrai, ont mis à nu toutes les insuffisances. Sous le regard interrogateur de dizaines de milliers d’Oranais, les malfaçons sont apparues clairement, engendrant pagaille et anarchie, de quoi s’interroger sur le rôle que jouent les élus locaux en matière de dispositions pour prévenir les inondations.
Quelques jours auparavant, des directives ont été données par le wali d’Oran pour que l’opération de curage des avaloirs soit lancée avant la saison des pluies. Une mesure qui n’a pas eu l’effet escompté du fait que les résultats témoignent de la non-application à temps de ce dispositif. Le travail souvent bâclé ne peut que donner de tels résultats estime-t-on du côté de la population. Ces travaux devaient être lancés au mois d’août, un délai qui devait permettre aux communes de mieux gérer leurs réseaux de collecte des eaux pluviales.
Ces scènes que revivent les Oranais à chaque averse ont fini par ternir l’image de la capitale de l’Ouest du pays, une ville qui aspire à être un jour métropole. Par ailleurs, cette situation n’a pas été sans conséquences sur le trafic routier où de nombreux axes ont été fermés pendant des heures à la circulation.
Les automobilistes ont été obligés de prendre leur mal en patience. L’exemple le plus frappant est celui de la RN 11, la route nationale n° 2 où plusieurs véhicules ont été immobilisés à cause des chaussées inondées. En réalité, aucune rue ou artère n’a échappé aux débordements des eaux et aux stagnations. Ces pluies, que toute une population attendait avec joie, ont envahi en plus de la chaussée, les trottoirs transformant certaines rues en fleuves.
Dans le quartier de Petit Lac, les habitations situées de l’autre coté du chemin vicinal ont été aussi inondées provoquant une véritable panique parmi les occupants des lieux.
Le constat est déplorable au niveau du 2ème et 3ème boulevard périphérique. Les pompiers appelés en renfort ont signalé plus de vingt interventions durant la seule journée de samedi. Face à ces carences, il est temps que nos responsables s’impliquent davantage pour régler ces tracas quotidiens, et permettre à une ville, à l’image d’Oran de redevenir El Bahia qu’elle a été jadis. Et suivre les travaux, surtout.
A. Souleimane