Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a affirmé jeudi que l’Algérie avait accompli d’importants progrès dans la mobilisation de la ressource durant les 50 années d’indépendance, mais la bataille de l’eau est loin d’être gagnée, a-t-il déclaré au Palais des expositions en marge de l’inauguration de l’exposition du secteur des ressources en eau pour célébrer le cinquantenaire de l’Indépendance.
Plusieurs membres du gouvernement, d’anciens ministres et responsables du secteur ainsi que des représentants du corps diplomatique accrédités à Alger, étaient présents à cette cérémonie. Pour M. Necib, de «grands défis» restent à relever étant donné la situation géographique qui fait de l’Algérie un pays semi-aride où l’or bleu devient de plus en plus rare et inégalement réparti. «La véritable bataille demeure la préservation de cette ressource, sa gestion rationnelle et la performance du service public de l’eau et d’assainissement», a-til souligné.
En 1962, l’Algérie disposait de 13 barrages d’une capacité de stockage de 454 millions de m3 contre 70 actuellement en exploitation, dont 39 barrages ont été réalisés entre 1999 à ce jour. Les capacités de stockage des barrages qui dépassent actuellement les 7 milliards m3 devraient atteindre 8,3 milliards m3 en 2015 avec un total de 83 barrages. Pour contrer le spectre de la sécheresse, l’Algérie a opté pour les eaux non conventionnelles comme le dessalement d’eau de mer avec un programme de 13 stations de dessalement dont 7 sont en exploitation et qui contribuent à hauteur de 33% à l’alimentation en eau potable. Les OMD en matière d’AEP seront atteints avant 2015 . La réutilisation des eaux usées épurées pour l’irrigation fait partie aussi d’un vaste programme visant à produire un milliard de m3 d’ici à 2014.
Le ministre a souligné, par ailleurs, que les progrès réalisés durant ces dernières années ont permis à l’Algérie d’atteindre, avant 2015, les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) de l’ONU en matière de raccordement aux réseaux d’alimentation en eau potable et d’assainissement. Le taux de raccordement au réseau d’AEP est passé de 35% en 1962 à 94% en 2011, alors que celui d’assainissement a atteint 87% contre 20% à l’indépendance.
En 1962, l’Algérie comptait 7 grands périmètres d’irrigation d’une superficie de 105 500 hectares contre 28 périmètres en 2011 d’une surface globale équipée de 230 000 ha et devrait passer à 270 000 ha en 2014. La superficie agricole irriguée a atteint quant à elle 1,1 million d’hectares contre 120 000 en 1962. Plusieurs ministres et responsables qui se sont succédé à la tête du secteur ont été honorés à l’occasion de cette exposition. Intitulée Exp-Eau du cinquantenaire, cette manifestation met exergue, à travers des maquettes, les différentes réalisations du secteur des ressources en eaux et les projets en cours de réalisation et ceux programmés sur les prochaines années.
Salima S.