Le programme de logements de la formule location-vente assurée par l’Agence d’amélioration et de développement du logement (AADL), nourrit les soupçons, malgré les garanties à chaque occasion renouvelées par le ministre en charge du secteur de l’Habitat et des responsables de ladite agence.
Les nombreux souscripteurs à ce type de logements en sont particulièrement désappointés. En effet, des lacunes et des dysfonctionnements sont aussitôt apparus dans la gestion de cet important dossier, qui concerne en priorité le commun des Algériens.
A commencer par la rareté des assiettes foncières dans les wilayas les plus demandeuses de logements, le nombre hallucinant de souscripteurs validés par l’AADL via le nouveau site Internet, en passant par la piètre gestion des demandes, comme révélé récemment par certaines presses, représentent autant d’ingrédients qui nourrissent la désillusion des souscripteurs.
Ce faisant, le doute s’est installé et les Algériens qui rêvent d’un toit décent où s’abriter dignement, commencent à rechigner à ce projet, ayant en mémoire la mésaventure des premiers souscripteurs à ce type de logements en 2001, dont plusieurs d’entre eux attendent toujours le fameux logement 13 ans après.
Pourtant, les responsables de l’AADL continuent de rassurer les Algériens sur la possibilité de satisfaire ce nombre incalculable de demandes. Le premier responsable du secteur de l’Habitat et de l’Urbanisme n’a de cesse de ressasser à chacune de ses sorties médiatiques, que les choses cheminent dans le bon sens.
« Toutes les dispositions ont été prises pour que tous les résultats des souscriptions aux logements soient communiqués aux 700 000 demandeurs recensés dans le cadre de cette opération, au courant du mois de janvier », a réaffirmé hier, Abdelmadjid Tebboune, ministre du secteur depuis la wilaya de Médéa, où il était en visite de travail.
Et d’annoncer même qu’une première tranche d’environ 65 000 logements AADL ont été lancés en réalisation à travers plusieurs villes du pays, précisant que son ministère finalise actuellement d’autres projets inscrits à l’indicatif de l’AADL.
D’ailleurs, Tebboune a tenu à rassurer les souscripteurs en minimisant l’ampleur des fraudes constatées dans le dépôt des demandes et l’attribution des avis favorables préliminaires.
« Le dispositif de contrôle mis en place au niveau des différentes structures en charge de ce dossier est capable de déceler d’éventuels tentatives de fraude et d’en exclure automatiquement les fraudeurs », a-t-il expliqué à ce propos, battant en brèche ainsi les lacunes révélées par les médias tout récemment.
Donc, le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme ainsi que tous les responsables concernés par ce projet de logements AADL persistent et signent sur la faisabilité de la chose, alors que des souscripteurs commencent à s’en lasser de ces promesses.
Une équation très difficile avec plusieurs inconnues, car la déception des centaines de milliers de demandeurs de ce type de logements, pourrait générer des réactions incontrôlables et imprévues. Un dossier très épineux à prendre très au sérieux car directement dépendant de la stabilité sociale et les besoins vitaux des citoyens.
M. A. C
