Selon des sources auprès du centre de transfusion sanguine (CTS) de la wilaya d’Oran, d’énormes d’efforts sont consentis actuellement dans le but de collecter un nombre suffisant de pochettes de sang pour l’année 2013. L’action est entreprise avec la collaboration des associations et autres organismes activant dans ce secteur pour les besoins des malades, a-t-on souligné.
Pour rappel, l’année 2012 qui a enregistré la collecte de plus de 26.000 pochettes de ce liquide vital, n’a pas, malgré ce record enregistré, réussi à combler le déficit face à une demande toujours grandissante.
Par ailleurs, depuis le début de l’année en cours, les responsables du CTS ont procédé à l’intensification du travail des unités mobiles qui, selon le bilan 2012, ont collecté pas moins de 6.078 poches sanguines dont 1.800 avec la collaboration d’associations activant dans le secteur humanitaire, a-t-on appris de mêmes sources.
Selon les déclarations des responsables du CTS qui ambitionnent de dépasser ce nombre (6.078), l’objectif des équipes mobiles, pour l’année 2013, serait d’atteindre la collecte de 8.000 pochettes, et ce, par la multiplication des actions allant dans ce sens. Selon un médecin exerçant au niveau de ce centre, la sensibilisation demeure l’un des domaines où doit être consenti le plus d’efforts, sachant que les citoyens ne sont toujours pas convaincus par la culture du don de sang. En effet et selon un sondage récent, des centaines de citoyens veulent contribuer à donner leur sang, mais ont toujours une réticence envers les méthodes ou les moyens utilisés dans les transfusions.
Cette «peur» et selon les spécialistes est due, essentiellement, à l’absence de sensibilisation qui demeure essentielle pour convaincre les citoyens à faire don de leur sang. Dans le même cadre, nous avons appris, des mêmes sources, que le CTS à contribuer durant le mois de janvier écoulé à alimenter la banque de sang du CHUO par plus de 500 poches sanguines. Les responsables du CTS ont mis en pratique une série de mesures incitatives à l’endroit des potentiels donneurs.
Ainsi, il a été mis en œuvre une série de tests de qualification sérologique aux quatre marqueurs VIH, hépatite B et C et syphilis, indique-t-on de mêmes sources. L’introduction de ce nouveau procédé a enregistré l’adhésion de plusieurs dizaines de jeunes donneurs qui ont été sensibilisés sur la nécessité de promouvoir la collecte de sang auprès de leurs familles. Des équipes spéciales (clino-mobiles) et les associations à caractère social ont, depuis le début de l’année, sillonné les communes pour la collecte du sang. C’est une mobilisation générale qui a été annoncée par les responsables de cette opération vitale pour les nombreux malades hospitalisés.
L’association des donneurs de sang de la wilaya d’Oran constitue un chaînon important dans la collecte du sang et dans la sensibilisation de la population, notamment les jeunes, à contribuer à cet élan humanitaire susceptible de sauver des vies.
Selon les responsables de cette association, il y a une forte demande sur le sang à Oran, notamment, en ce qui concerne le rhésus négatif. Cette demande sur ce liquide vital se fait, de jour en jour, plus pressante avec la recrudescence des accidents de la route. «En plus de la difficulté de la maladie, les enfants cancéreux de cet EHS souffrent du manque de sang», ont-ils relevé. S’agissant des conditions du don, les responsables de cette association ont expliqué que le donneur «doit être âgé entre 18 et 65 ans, pesant plus de 50 kg et indemne de toute maladie», indiquant que la moyenne de don chez les femmes doit être une fois tous les quatre mois et pour les hommes une fois tous les trois mois.
Le manque de plaquettes de sang et les inquiétudes persistent dans plusieurs établissements hospitaliers malgré les efforts consentis et l’augmentation des donateurs ainsi que la confortation de la banque de sang par des poches supplémentaires. Le seuil critique demeure toujours prévisible, conséquence d’une forte demande et du manque de certains groupes sanguins rares, et les résultats enregistrés depuis près de quatre mois de travail marquent une timide augmentation.
S. Ourabah