interrogations n Le contexte économique défavorable auquel est confrontée l’Algérie menace-t-il la pérennité du système de retraite ? D’autre part, l’âge auquel les travailleurs peuvent prétendre à une pension de retraite sera-t-il révisé ?
Ce sont là quelques unes des questions auxquelles a été amené à répondre le directeur général de la Caisse nationale de retraite (CNR), Slimane Melouka, qui intervenait ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Ce responsable a, dans ce cadre, rassuré les pensionnés de la caisse de retraite. «La pérennité du système est sauvegardée et les retraites ne sont nullement en danger», a-t-il dit. Citant les 7 millions de travailleurs cotisant activant dans divers secteurs d’activités, Slimane Melouka a soutenu que le système financier de la caisse va rester avantageux «pour les années à venir». Pour renforcer les moyens financiers de son organisme et par la même sa pérennité, l’intervenant a signalé qu’il est prévu de mettre à contribution des taxes à prélever notamment sur la consommation de tabac et au bénéfice de la protection de l’environnement. L’autre moyen d’augmenter substantiellement les recettes de la CNR va consister, selon ses dires, à amener les entrepreneurs économiques, «en les sensibilisant», à déclarer leurs employés à la Caisse nationale de sécurité sociale. Pour ce qui concerne une éventuelle remise en cause du système de mise à la retraite anticipée, le DG de la CNR a assuré que tout comme pour ce qui a trait au départ à la retraite à l’âge de 60 ans, «Il n’y a rien de nouveau» à ce propos relevant que la CNR verse annuellement 70 milliards sous forme de pensions à quelque 1,7 million de retraités et à près d’un million de bénéficiaires post-décès. Lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, ce responsable a, par ailleurs, noté que la CNR s’attache actuellement à améliorer les prestations au bénéfice de ses pensionnés, en améliorant les conditions de leur accueil, en développant l’assistance à domicile pour ceux parmi eux qui ne peuvent se mouvoir, et en créant des structures de proximité à leur intention. Slimane Melouka a annoncé d’autre part que ces derniers (les pensionnés) n’auront plus désormais à présenter des extraits de naissance, ni de décès pour justifier le versement de leur pension, ces documents pouvant dorénavant être obtenus par la CNR directement auprès des services d’état civil. Notons également que dans le cadre de l’amélioration des prestations aux assurés sociaux, que le directeur général de la Sécurité sociale a annoncé hier lundi, l’élargissement du système tiers payant aux malades chroniques, à travers des conventions avec des médecins privés. Concernant le volet médicament, Djaouad Bourkaïb a indiqué qu’une réflexion est en cours pour définir une liste de médicaments essentiels qui répond aux besoins de la population et qui tient compte de l’intérêt de santé publique, de la production locale et le rapport coût et efficacité révélant que 60% des dépenses de santé de la sécurité sociale concernent le remboursement des médicaments.
Farid Houali