Articulation du pilotage des collectivités locales avec la mission de service public, gestion des services publics locaux de proximité : eau, assainissement, transport urbain, hygiène et salubrité publiques, les stratégies actuelles de développement des services publics, bilan et perspectives, les politiques de transformation des services publics, réalités et enjeux… sont les principaux thèmes qui seront abordés lors du colloque international intitulé « Le service public et la modernisation de l’Etat : état des lieux – réformes et processus d’adaptation ».
Selon les organisateurs de cette manifestation, placée sous le haut patronage du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, l’accent sera mis sur le service public. Cet dernier, qui demeure une notion complexe, controversée, et dont les contours ont évolué au cours des années, est de nos jours un thème récurrent dans les débats sur la réforme du secteur public.
« A première vue, la notion de service public recouvre la sphère des fonctions collectives, c’est-à-dire les activités d’intérêt général prises en charge par la collectivité, par une personne publique ou privée sous le contrôle d’une autorité publique », est-il souligné tout en rappelant qu’en réalité « le service public est une notion plurielle qui recouvre des aspects divers et revêt plusieurs sens.
Dans son acception restreinte, elle désigne, d’une part, une mission d’intérêt général qui se caractérise par une prestation fournie à l’usager, et d’autre part, l’ensemble des organismes en charge de ces activités ». Pour autant, elle demeure conceptuellement imprécise et variable dans le temps.
Ainsi, depuis la fin du XXe siècle, le contenu de cette notion a évolué de manière sensible sous l’influence de divers facteurs, notamment la mondialisation et l’ouverture des frontières qui ont profondément bouleversé la conception classique du service public. Même si chaque pays a sa propre conception et sa propre pratique du service public, il y a aujourd’hui un consensus international sur la nécessité de le moderniser. Certains auteurs, selon les organisateurs, évoquent même la libéralisation irréversible des services publics pour des raisons économiques.
En effet, le contexte nouveau dans lequel les services publics sont placés impose une adaptation de leurs modes d’organisation et de fonctionnement. La conception d’un service public soustrait à toute exigence en termes de rendement est dépassée. Le service public est désormais appelé à améliorer sa productivité et son efficacité, et ce sont là précisément les objectifs de ce colloque, tout en précisant que l’Algérie, qui s’inscrit dans ce mouvement de réformes, a ouvert un grand chantier pour la modernisation de ses services publics.
Mohamed Medjahdi