EN/ Choix des joueurs : faut-il le revoir ?

EN/ Choix des joueurs : faut-il le revoir ?
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Lors du premier match face à l’Afrique du Sud, les Verts ont gagné, mais avec le sentiment d’être passés à côté de leur sujet. Lors du deuxième match, ils ont perdu dans le temps additionnel, mais force est de reconnaître qu’ils n’ont rien fait pour gagner. Pour le troisième match, les fans ne souhaitent pas que ce soit le dernier. Pour cela, le sélectionneur national devra revoir sa stratégie, mais surtout son contingent. Le choix de certains joueurs est loin de faire l’unanimité et il est temps de revoir la composante du onze, qui aura la tâche de rendre à l’Algérie son statut de favori.

Tout le monde en parle ici en Algérie. Y a-t-il quelque chose qui enfreigne la bonne marche de l’équipe ? Y a-t-il réellement un conflit de vestiaire où certains joueurs sont montés au créneau pour demander plus de considérations de la part de leur coach ? La liste des contestataires s’est-elle élargie ? Autant de questions qui n’ont pas trouvé de réponses, du moins pas d’une manière claire de la part des responsables du football algérien. Toutefois, il faut dire qu’il n’y a pas de fumée sans feu et la colère du capitaine Bougherra qui a déclaré à la fin du match face au Ghana : «Ceux qui ne respectent pas les décisions de l’entraîneur n’ont qu’à partir» démontre parfaitement l’état d’esprit qui règne au sein du groupe. Le doute subsiste et le ca pitaine a vite démenti l’existence d’une quelconque tension dans les vestiaires, mais force est de reconnaitre que des choses négatives se produisent au sein de l’équipe. Des informations font état de prises de la montée au créneau quelques joueurs, à l’image de Djabou et Soudani, qui estiment avoir une chance d’être parmi le onze rentrant, surtout que certains titulaires n’ont pas été à la hauteur lors des deux précédentes rencontres.

Bougherra a vite réagi en affirmant avoir agi en tant que capitaine. «J’ai discuté avec Djabou et Soudani, qui sont des garçons extrêmement respectueux, et très bien élevés. «Quand je disais : « Ceux qui ne respectent pas les décisions de l’entraîneur n’ont qu’à partir », je parlais en général. Je vous rassure, ce problème ne se pose pas», a-t-il réagi. Mais la réalité du terrain montre autre chose. Il est tout à fait légitime que des joueurs se sentent lésés lorsqu’on remarque que certains habituels titulaires sont loin de leur niveau, à l’image de Feghouli, Brahimi, Mahrez ou encore Lacen. Feghouli, à titre d’exemple, est dans l’incapacité de s’acclimater avec les conditions atmosphériques très difficiles qui règnent en Guinée équatoriale. Tout le monde s’attendait à voir le sélectionneur national, Christian Gourcuff, réagir en le faisant sortir face au Ghana, mais il a préféré faire sortir Brahimi, lequel il faut reconnaitre était le moins mauvais. Le joueur de Valence aurait dû sortir d’autant plus que l’équipe nationale dispose sur le banc des remplaçants beaucoup de joueurs de talent capables d’assumer la mission confiée au Valencian, à leur tête Abdelmoumen Djabou. Le technicien breton a gardé Feghouli sur le terrain du début jusqu’à la fin de la rencontre. Le constat est valable pour Lacen, qui a rendu ses deux plus mauvaises copies depuis qu’il a rejoint la sélection nationale. Malgré son rendement en dessous des attentes face à l’Afrique du Sud, le coach national lui a renouvelé sa confiance. Il a même changé de système de jeu pour le faire jouer. Il a dû confier un rôle inédit à Bentaleb sur le côté gauche, alors que la raison aurait dicté au coach de faire bénéficier l’équipe de la vitesse de Soudani sur le flanc gauche de l’attaque algérienne et confié le rôle de la récupération au milieu de terrain de Tottenham, associé à Taïder. On reproche également au sélectionneur national ses choix de joueurs.

Il axe son effectif sur un groupe restreint de 14 joueurs. Ce sont presque toujours les mêmes qui reviennent à chaque fois dans le onze de départ, alors qu’il existe d’autres éléments capables de métamorphoser le jeu de l’équipe lorsqu’elle se retrouve en difficulté.

La curiosité c’est de voir maintenant quelle sera la réaction de Gourcuff pour le match face au Sénégal ? Reconduira-t-il le même onze ou va-t-il effectué des changements ?

M. B..

Défection

Slimani forfait face au Sénégal

Islam Slimani est forfait pour le match face au Sénégal suite à une blessure contractée face au Ghana. Il sera indisponible pour une durée de cinq jours. Absent de la séance d’entraînement samedi au stade municipal de Mongomo, Slimani a passé une échographie qui a dévoilé une élongation à la cuisse contractée lors du match perdu face au Ghana vendredi. L’absence du joueur du Sporting Lisbonne a suscité beaucoup d’interrogations.

La décision

Djabou songe à raccrocher après la CAN  

Tout juste après le match face au Ghana, et même en l’analysant par la suite, à tête reposée, tout le monde se demande sur les réelles raisons qui font que le coach national, Christian Gourcuff, ne fait pas confiance à Abdelmoumen Djabou. Ce dernier, et selon une source fiable, songe sérieusement à mettre un terme à sa carrière internationale après la CAN, lui qui a été déçu au plus haut point. Selon les dires de notre source, le pensionnaire du Club Africain (Tunisie), misait énormément sur ce tournoi pour confirmer la forme éblouissante qu’il avait montrée lors du dernier Mondial au Brésil, mais il s’est vu, par la suite, stoppé dans son élan et ne rentrant pas face au Ghana, au moment où l’équipe algérienne avait besoin d’un joueur capable de créer le danger par sa vitesse, et Djabou était le mieux indiqué. Mais, coup sur coup, Gourcuff a aligné Slimani, Mahrez et Kadir, au grand dam de «Memmouche». Ce dernier, a d’ailleurs quitté le terrain, à la fin du match, sans adresser la parole à personne, lui qui fait déjà grise mine depuis l’arrivée de l’équipe en Guinée équatoriale. Comme à l’accoutumée, ce sont ses amis «inséparables», à savoir Doukha, Slimani et Soudani qui ont essayé de le consoler. Ironie du sort, même Soudani avait besoin d’être consolé, lui qui s’attendait à être aligné pour épauler Belfodil ou, ensuite, Slimani, mais cela n’a pas été le cas, puisqu’il a suivi le match dans son intégralité à partir du banc des remplaçants. Malgré l’enjeu du match de mardi prochain, on est tenté de dire que Djabou, ou encore Soudani, n’auront pas leur chance, puisque Gourcuff ne risquera certainement pas de procéder à plusieurs changements.

L’atout

Lacen : «Avoir une très grande force mentale»

Le milieu de terrain des Verts, Medhi Lacen, a, dans une brève déclaration qu’il nous a accordée, affirmé que son équipe aurait pu mieux faire dans cette partie face aux Ghanéens, et qu’il a suffi d’un petit moment de relâchement pour que les choses tournent en défaveur des Verts. Pour le pensionnaire de Getafe (Espagne), l’équipe tenait bon, malgré les difficultés que lui a causées son adversaire, et qu’elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même. «J’ai eu à traverser des situations pareilles en club, et, ma foi, il faut avoir une très grande force mentale pour la surmonter. A voir mes coéquipiers, et ce qu’ils ont comme atouts dans ce sens, je reste optimiste, mais aussi réaliste, puisqu’il faudra le prouver sur le terrain», a déclaré le troisième capitaine des Verts.

L’axe défensif

Le coach voulait Bougherra-Halliche

Tout juste après le match face au Ghana, Gourcuff a commencé à penser au match face au Sénégal, et aux changements qu’il devra apporter. Voulant jouer la carte de l’offensive devant, et l’assurance derrière, le technicien français a pensé, à un moment, à recomposer la paire centrale Halliche-Bougherra, qui, de par son expérience, pourrait énormément servir face aux redoutables attaquants sénégalais. Très vite, Gourcuff est revenu sur sa décision, décidant de reconduire, sauf rebondissement, la paire ayant pris part au match de vendredi, composée de Bougherra et Medjani.

Le changement

Mesbah au milieu ? Une option !

L’un des points faibles des Verts durant les deux premières rencontres, reste incontestablement sa zone médiane, que cela soit sur le plan défensif, qu’offensif. Pour cela, Gourcuff songe sérieusement à une solution qui pourrait combler cette défaillance, surtout face à des Sénégalais très costauds dans cette partie du terrain. Pour cette raison, Gourcuff pense à l’option Djamel-Eddine Mesbah, envisagée sérieusement pour stopper les Sénégalais. D’ailleurs, dans une ancienne déclaration, le coach national avait affirmé qu’il considérait Mesbah, qu’il avait eu sous sa houlette à Lorient, comme milieu de terrain plus qu’un latéral gauche, sachant que son poste de prédilection est le premier. Si ce choix arrive à être confirmé, c’est fort probablement Lacen qui serait sacrifié, étant donné que ce dernier a été très loin du compte, lors des deux précédents matchs, ce qui a obligé Gourcuff à le remplacer à deux reprises.

La différence en ce qui concerne l’expérience au niveau africain ne risque pas de se poser dans ce changement, puisque, tout autant que Lacen, Mesbah est rodé en terre africaine, lui qui a déjà à son actif plusieurs matchs avec l’équipe nationale.

M. B.