La Fédération algérienne de football (FAF) donne l’impression de prendre le taureau par les cornes pour redonner au peuple algérien une sélection compétitive. Son coup de pied dans la fourmilière cache mal, cependant, son propre aveu d’échec. A demi-mot, la Fédération reconnaît qu’elle a également fauté.
La FAF semble décidée à opérer une grande révolution au sein de l’équipe nationale. Au terme de la dernière réunion du Bureau fédéral (BF), elle a pondu un communiqué dans lequel le changement de cap, tout spécialement, est clairement mentionné. Le propos concerne les joueurs et la façon avec laquelle ils atterrissent en sélection.
L’aveu est dans le communiqué du Bureau fédéral
«Quant aux joueurs, même si la sélection dispose d’un potentiel important qui sera renforcé en permanence, il incombera au seul futur staff technique de procéder à une réévaluation technique de l’ensemble de sa composante, et ce, dans le but d’entamer un nouveau cycle dans les meilleures conditions possibles», pouvait-on lire sur le site internet officiel de la FAF quelques minutes après la fin du BF, tenu mercredi passé. Quand on souligne qu’à l’avenir il appartiendra «au seul futur staff technique» de décider qui intégrera sa sélection, on reconnaît implicitement que les choses se faisaient autrement auparavant. Forcément, le bon sens permet d’en faire la lecture et d’arriver à cette logique conclusion.
Il y a peu, on relevait ce dysfonctionnement sur ces mêmes colonnes.
Compétition en a parlé dans «Les mille
et une nuits de Marrakech»
Dans le conte des «Mille et une nuit de Marrakech», qui a tenu en haleine nombre de lecteurs ayant suivi assidument les épisodes inédits révélés par Compétition, on vous a livré quelques preuves attestant que la sélection des Verts n’était pas du ressort exclusif du sélectionneur national, la chose concernait un staff technique entier qui était beaucoup plus élargi qu’on ne le pensait. Entre autres, il y avait la main des agents de joueurs qui avaient le pouvoir de suggérer la convocation de X ou Y, mais aussi de bien convaincre sur le bienfondé de la chose et des bénéfices que rapporteraient, en retour, de tels investissements le jour où les marchandises vertes seront assez mûres pour susciter les gros intérêts, en monnaies sonnantes et trébuchantes, en période de mercato.
L’incroyable «confidence» du «Général» déchu
On vous a également rapporté l’incroyable «confidence» faite par Abdelhak Benchikha au sujet de Brahim Ferradj. A ses collaborateurs qui lui disaient que, tout compte fait, il aurait peut-être été plus judicieux d’aligner le défenseur de Brest plutôt que Mehdi Mostefa, le pensionnaire du Nîmes Olympique, qui en a bavé sur son couloir droit à Marrakech, le «Général» déchu a fait le terrible aveu de rappeler qu’il ne connaissait rien de Ferradj. «Vous savez aussi bien que moi que ce n’est pas moi qui ai ramené ce joueur, je ne le connais pas. On m’a demandé de le prendre, je l’ai fait», a indiqué ABC à ses proches pour essayer de se dédouaner d’une déclaration contraire quelques jours auparavant.
On dirait que Raouraoua a promis de quitter le staff technique
Il est donc clair que la convocation des joueurs en équipe nationale n’est pas du seul ressort du sélectionneur national et de son staff technique. D’ailleurs, le bruit s’est toujours fait insistant pour laisser entendre que l’actuel président de la FAF a souvent eu son mot à dire. Il a, le premier, pris attache avec les binationaux qui font maintenant partie des Fennecs, il le fait encore avec ceux qu’ils comptent rapatrier demain, à l’image de Feghouli et Brahimi.
On a cependant toujours assuré dans l’environnement de l’EN que le boss de la Fédé ne s’en contentait pas et qu’il suggérait fortement certaines titularisations. A-t-il pris l’engagement d’interdire, à lui-même et toute autre personne étrangère au staff technique des Verts, toute ingérence de ce type ? A lire le communiqué de la FAF, on est tenté de croire que Raouraoua l’a promis devant le Bureau fédéral, même si cela a été fait à demi-mot. Y. C.