Le moins qu’on puisse dire c’est que Yacine Brahimi et Sofiane Feghouli n’ont pas des fans qu’en Algérie, ou même à Porto ou à Lisbonne, puisqu’ils en ont même à Mongomo et… à Oyala.
C’est en tout cas ce qu’on a pu constater hier et avant-hier lors des séances d’entraînement qu’ont eu à effectuer les Verts ici en Guinée équatoriale. Avant-hier vendredi, les ouvriers de la société américaine chargée des travaux du nouveau stade universitaire d’Oyala et les chantiers des alentours du stade n’attendaient qu’une chose : que la séance se termine pour prendre des photos avec eux. Tandis que pendant la séance, chaque geste technique d’un des deux joueurs était applaudi. Les journalistes sénégalais présents ont eux aussi commenté les prouesses deux joueurs des Verts. «Avoir des joueurs de cette technique, c’est normal que l’équipe soit favorite», nous disait un confrère sénégalais.
Pendant le match d’application, Yacine Brahimi et Sofiane Feghouli qui affichaient une grande forme ont gratifié les quelques personnes présentes de jolies dribbles et incursions. Le milieu de terrain du FC Valence sur le côté droit avec ses passes millimétrées, souvent dans le dos des défenseurs, et le joueur du FC Porto qui souvent prend à contre-pied ses adversaires mais aussi ceux qui le regardent. «C’est une belle action qu’il conduit là, il faut tirer», chuchote un ouvrier, Brahimi poursuit son action drible du droit et tir du gauche inscrivant un joli but. «Finalement, il sait ce qu’il fait, même nous on ne s’attendait pas à ce qu’il fasse ça», lança le même ouvrier.
A la fin de la séance d’entraînement, tous patientaient à quelques mètres du but. Quand Feghouli s’apprêta à monter dans le bus, les fans qu’il l’attendait l’ont appelé de loin en espagnol, sachant qu’il évolue en Espagne et qu’il maîtrise la langue (première langue aussi en Guinée équatoriale), mais il s’excusa à deux reprises faisant signe de la main car les agents de sécurité de l’EN l’ont prié de rejoindre le bus. «SVP Sofiane, on veut juste une photo pas plus», lui lance-t-il. Même scénario avec Yacine Brahimi, qui lui aussi s’est excusé. Face à leur désarroi, on leur conseille d’essayer avec d’autres joueurs. «Non nous on voulait ces deux là, tant pis on essaiera une autre fois », nous ont-ils répondu.
Hier aussi au stade de Mongomo, certains médias français présents nous ont prié de leur donner les noms de plusieurs joueurs qu’ils avaient du mal à reconnaître, mais dès que Feghouli et Brahimi avançaient, ils les reconnaissaient tout de suite : «Ah ! les deux petits là, on les reconnaît bien, et on voit qu’ils sont bien en jambes», nous dira le journaliste de Canal+.
Les entraîneurs de nos futurs adversaires redoutent notre attaque composée de Slimani, Mahrez, Feghouli et Brahimi, mais ces derniers sont aussi attendus par les amateurs de foot qui espèrent avoir droit à du beau spectacle en les regardant jouer.
A. H. A.