Mais contrairement à la JS Kabylie où il était le chouchou absolu des supporters, et une valeur sûre de l’équipe, un «cadre», quoi qu’en dise son ancien président, du côté de la ville d’Udine, c’est une tout autre ambiance que va trouver le défenseur kabyle.
La pression y est déjà
Car celui que ses amis appellent «Sasa», sera le petit nouveau et devra repartir de zéro pour gagner sa place et s’imposer dans un club du haut de la Serie A italienne, un championnat où la défense est légion et où toute erreur se paye cash. D’autant plus que l’Udinese n’a pas chamboulé son effectif cette année et que certains joueurs y sont déjà bien installés. Surtout dans le compartiment qui intéresse Belkalem, la défense, où l’on a gardé les mêmes que la saison passée à savoir Heurtaux, Danilo, Domizzi, Naldo, Coda et Bubnjic. L’ancien joueur de la JS Kabylie est la seule recrue défensive de la JS Kabylie et sa mission est claire, voir limpide, il dispose de toute la préparation d’avant saison et du début du championnat pour essayer de chiper la place à l’un des «anciens» pour rester à l’Udinese.
Il a déjà connu cette situation avec l’EN
Il devra donc, en plus des problèmes de la gestion de son intégration dans son nouveau pays de résidence, et de la barrière de la langue, Essaïd Belkalem devra vite se mettre au niveau de ses coéquipiers, pour espérer remporter ce jeu de chaise musicale de la défense qui sera arbitré par l’entraîneur Francesco Guidolin. Mais l’Algérien a déjà connu situation analogue, fin mai 2012 en équipe nationale. Belkalem, arrivé au stage en tant qu’international espoir, avait raté les matchs du Niger, de la Gambie, du Mali et du Rwanda, et avait persévéré jusqu’à prendre sa place dans la charnière centrale des Verts face à la Libye, une place qu’il n’a plus quitté grâce à son talent et à sa grinta. Il faudra seulement que l’Algérien, qui sera fragile mentalement du fait de l’exil, maîtrise ses nerfs pour remporter la guerre psychologique qui va l’opposer à ses nouveaux coéquipiers, qui ne seront pas là pour lui faciliter la tâche.
En cas d’échec, il restera Granada CF
Bien que le Granada CF de Yacine Brahimi et Hassan Yebda, soit considéré en Espagne et chez nous en Algérie, comme un club professionnel et respectable de la Liga espagnole, du côté de la presse italienne, et de l’Udinese, qui est aussi propriétaire du club andalous, on considère que le club ibérique est une sorte d’équipe réserve, voir de purgatoire. Car la presse italienne, au cas où il ne réussirait pas à convaincre Guidolin, Belkalem serait amené à rejoindre le Granada CF pour y faire ses preuves. Un plan B, qui est présenté comme une sanction ou un constat d’échec par les médias transalpins, mais qui satisferait amplement l’Algérien et le staff de l’équipe nationale et à sa tête, Vahid Halilhodzic, qui aurait par la même dans son effectif, un défenseur qui affrontera des joueurs tels que Messi, Neymar ou encore Cristiano Ronaldo, chaque dimanche. Pas mal pour une équipe réserve.
M. B.