Longtemps marginalisées, les populations rurales semblent gagner l’intérêt des pouvoirs publics qui sont en train de se rendre compte qu’aucun développement économique ou social ne peut être effectif en dehors de cette catégorie de la société.
C’est pour cela que des programmes de développement à coup de milliards de dinars sont lancés en faveur de ces populations, d’abord pour les maintenir en place et les intégrer ensuite dans une dynamique d’envergure nationale. Afin de rassurer cette frange qui se réduit comme peau de chagrin des suite de l’exode massif qu’elle a subi ces dernières années, le président de la République a affirmé à l’occasion de la réunion restreinte d’évaluation consacrée avant-hier au secteur de l’agriculture et du développement rural que «les pouvoirs publics resteront attentifs à un développement harmonieux et équilibré des espaces ruraux ainsi qu’a l’amélioration des conditions de vie des populations rurales». Pour ce, Abdelaziz Bouteflika a appelé les élus et les collectivités locales à agir pour une plus grande mise en synergie et une intégration des moyens, des efforts à la base et des ressources financières mobilisées pour un développement durable au bénéfice des populations rurales et des générations futures.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a appelé tous les acteurs qui opèrent dans les secteurs agricole, de l’élevage et des industries agroalimentaires à renforcer leur engagement dans le programme du renouveau agricole, aujourd’hui plus que par le passé et ce, aux fins d’un accroissement significatif de la production nationale, d’une réduction des importations et, partant, contribuer à relever le défi de la sécurité alimentaire. Lors de son exposé, le premier responsable du département de l’agriculture, Rachid Benaïssa a soutenu que son secteur devrait atteindre une croissance de 7,7 % pendant l’année en cours. En 2009, la forte croissance enregistrée avait été tirée principalement par la production exceptionnelle des céréales, celle de 2010 (plus de 6%) l’a été par les résultats obtenus dans les maraîchages, l’arboriculture, le lait, les viandes et les légumes secs, explique-t-il. L’analyse tendancielle indique un accroissement régulier de la production nationale pendant les dix dernières années. La production agricole durant la campagne a permis de confirmer la relance de la croissance des productions agricoles, est-il mentionné.
Autres actions menées par le secteur en 2010, le ministre a souligné les effets positifs de la mise en place du système Syrpalac.
Selon lui, la mise en place du système de régulation des produits agricoles de large consommation, qui a nécessité le développement de nouvelles capacités d’observation des filières et la mise en cohérence d’un faisceau de mesures de différentes natures permettant non seulement la protection des revenus des agriculteurs et des éleveurs, mais aussi la constitution des stocks d’intervention aux fins de stabilisation des marchés.
Synthèse : Hafid M.
