Après l’expiration du délai de rigueur, fixé au 1er janvier 2011, un nouveau délai, sorte de rémission, a été donné pour les mandataires et autres poissonniers pour entreposer et commercialiser les produits de la pêche maritime.
La date a été fixée au 1er mars passé. Un mois est passé après ce nouveau délai et les caisses en plastique, dont les caractéristiques avaient été fixées, sont toujours absentes des étals.
En effet, un arrêté interministériel, impliquant les ministères de la Pêche et des Ressources halieutiques (MPRH), de l’Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise et la Promotion de l’investissement (MIPMEPI) et celui de l’Agriculture et du Développement rural (MADR), a fixé cette nouvelle mesure visant l’entreposage et le transport des produits de pêche et piscicoles.
C’est au prix de grands efforts et d’âpres négociations que les parties concernées ont accepté l’introduction de la nouvelle disposition, qui est au bénéfice du consommateur puisqu’elle lui évite les risques sanitaires causés par les caisses en bois, mais qui devait être mise en application progressivement. Ce qui met dans l’obligation les mandataires en poissons de remplacer les cageots en bois par des caisses en plastique, une mesure similaire à celle appliquée par les laitiers et certains poissonniers.
Au marché de la rue des Aurès (ex-Bastille), des commerçants ont aménagé un caisson en métal inoxydable avec des séparateurs très homogène et hygiénique. Justifiant leur refus déguisé de se conformer à la loi, certains poissonniers prétendent que « le bois conserve mieux la fraîcheur du poisson et résiste à l’action des bactéries».
A la décharge des commerçants de poissons, le coup est dur, car il ne s’agit pas de remplacer quelques cageots en bois, mais des stocks qui se chiffrent par centaines, voire par milliers.
En effet, à raison de 400 ou 500 dinars l’unité, la facture sera lourde, et nul doute que les mandataires la répercuteront sur les prix, qui sont déjà hors de portée. Pour les petits détaillants, dans les marchés ou ambulants, il n’y a pas de préjudices : «Dans un cas comme dans l’autre, nous vendrons du poisson tel qu’il sera livré. Nous laissons une caution qu’il s’agisse de caisse en bois ou en plastique».
De leur côté, les consommateurs adhèrent à l’application de la loi et à l’introduction des caisses en plastique et souhaitent que la production de ce contenant bénéficie à des jeunes dans le cadre de la politique de l’investissement et des aides, à travers les différents dispositifs mis en place, d’autant plus que la région est un des leaders mondiaux dans la pétrochimie et les industries de transformation du plastique.
Désirant avoir l’avis du directeur du Commerce pour savoir quelles nouvelles dispositions ont été prises, M. Bazouzi nous a répondu, hier matin, qu’il participait aux travaux de l’Assemblé populaire de wilaya (APW). Nous espérons, donc, qu’il trouvera le temps pour éclairer nos lecteurs, car la question les concerne en premier lieu.
Hadj Hamdouche