En attendant l’entrée en vigueur du permis à points,5 000 retraits enregistrés en 45 jours

En attendant l’entrée en vigueur du permis à points,5 000 retraits enregistrés en 45 jours

La traque des «mauvais» automobilistes bat son plein à Alger. En l’espace d’un mois et demi, plus de 5 000 retraits de permis de conduire ont été opérés par les policiers relevant de la Sûreté d’Alger qui semblent déterminés à rétablir l’«ordre» sur les routes de la capitale après la terrible croissance du taux des accidents routiers. Cette opération menée par les policiers intervient à quelques mois seulement de l’entrée en vigueur du permis à points en Algérie.

Dans un nouveau bilan dressé hier par la Cellule de communication de la sûreté d’Alger, on enregistre le retrait de plus de 1 800 permis de conduire durant la période allant du 1er au 17 décembre dernier. Les retraits de permis de conduire ont ciblé les conducteurs ayant commis des infractions vis-à-vis du code de la route, parfois même des infractions «irréparables» ayant engendré des accidents mortels. Ce nouveau bilan s’ajoute à celui du mois de novembre passé où plus de 3 200 permis de conduire avaient été «confisqués» à leurs propriétaires, ce qui fait, au total, plus de 5 000 retraits de permis en un mois et demi. En effet, la lutte contre certains automobilistes est relancée après une période de «souplesse» de la part de la DGSN. Mais le comportement des policiers n’a pas porté ses fruits, surtout qu’avec cette «générosité» les conducteurs se sont permis quelques écarts avec pour conséquence des dégâts humains et matériels. A Alger, une moyenne mensuelle de 300 accidents routiers est enregistrée, avec pour bilan une moyenne de trente morts et 300 blessés. Ce bilan macabre a conduit les policiers à durcir le ton vis-à-vis des automobilistes. Ce durcissement a eu pour effet le retrait de plus de 5 000 permis de conduire et à mettre près de 300 véhicules en fourrière. Certains chauffeurs de taxi et propriétaires de bus privés «déloyaux» ont été la cible des policiers. En matière de chiffres, près de 300 taxieurs et chauffeurs d’autobus privés ont été pénalisés par la police et la direction des Transports d’Alger suite à des infractions commises. La recrudescence des accidents de la circulation dans l’agglomération algéroise a incité les policiers à une action rapide afin de mettre un terme à cette situation. Avant-hier, un grave accident routier a eu lieu sur le périphérique sud d’Alger, sur l’axe routier reliant Ben Aknoun-Bouchaoui. Deux passagers d’un bus privé sont morts et dix autres ont été blessés, dont quatre sont dans un état critique. Cet accident mortel a eu lieu à une heure de pointe où d’énormes embouteillages ont été constatés. Le bus a percuté de plein fouet un camion d’entretien d’éclairage de l’entreprise Erma qui était, il faut le souligner, stationné sur la voie rapide de l’autoroute. Ce comportement «irresponsable» est tous les jours enregistré sur les routes de la capitale, sans parler des dépassements dangereux et autres infractions. Pour rappel, à Alger près de quatre millions de véhicules circulent quotidiennement ce qui provoque beaucoup de stress aux automobilistes et les pousse à effectuer parfois des dépassements dangereux, faire de la vitesse et autres infractions au code de la route. Résultat : beaucoup de pertes humaines et des dégâts matériels importants. Jusqu’à quand ?



Sofiane Abi