En attendant l’élection présidentielle, La classe politique fait sa rentrée

En attendant l’élection présidentielle, La classe politique fait sa rentrée
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C’est le grand déballage parmi la classe politique en perspective de la prochaine élection présidentielle. Un réveil plutôt tardif mais fracassant après une longue période de disette faite d’immobilisme et de vacances prolongés.

En effet, c’est pratiquement toutes les formations politiques, les plus en vue du moins, qui se sont manifestées en cette rentrée, faisant de la prochaine élection présidentielle la fixation principale.

C’est le vieux parti qui avait ouvert le bal en stoppant net une crise qui le secoue depuis l’éviction de Abdelaziz Belkhadem le 31 janvier dernier. L’avènement spectaculaire d’Amar Saidani à la tête du Front de libération nationale (FLN) a sonné le début des préparatifs actifs, étant le premier réservoir, voire exclusivement du pouvoir en Algérie depuis l’indépendance.

N’empêche, l’indécrottable Belkhadem, dont les ambitions présidentielles ne sont plus à démontrer, semble partir déjà en pré-campagne précocement, car on l’a signalé du côté de Sidi Bel-Abbès, où il serait allé s’assurer du soutien de la base militante du vieux parti.

LG Algérie

L’autre présidentiable potentiel annoncé en grande pompe, Ali Benflis en l’occurrence, s’est également exprimé à propos du changement survenu à la tête du FLN, tout en laissant la porte entrouverte pour son éventuelle candidature.

L’autre compère du FLN, le Rassemblement national démocratique (RND), vient d’accomplir la dernière ligne droite avant les assises nationales prévues vers la fin de l’année.

Les commissions de wilayas ont été installées hier dans la quasi-totalité des wilayas, sans signaler le moindre remous, synonyme d’une remise de l’ordre dans la maison et du retour à de bons sentiments du mouvement de redressement mené par Yahia Guidoum. La dynamique ressentie sur la scène politique en cette rentrée sociale se confirme aussi par l’entrée en lice d’autres formations politiques durant le week-end dernier.

Le Parti pour la liberté et la justice (PLJ) a organisé une conférence de presse animée par son leader, Mohamed Said Oubélaid qui est néanmoins ministre de la Communication, dont la prochaine élection présidentielle était au centre des travaux de la rencontre.

Le TAJ de Amar Ghoul, autre ministre de la République chargé des Travaux publics, a répliqué depuis la wilaya de Ain Defla confirmant de la sorte le début des joutes. Ce n’est pas tout, puisque le président du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), Djamel Benabdeslam a, lui aussi, animé une conférence où il s’est longuement exprimé sur les enjeux de la future course à la Magistrature suprême.

Le Front des forces socialistes (FFS) de son côté, a clos son université d’été organisée à Béjaia avec à la clé, des recommandations et une feuille de route pour le prochain exercice dominé par l’échéance présidentielle. Les prochaines semaines seront encore plus intenses en matière politique, notamment si les candidats potentiels venaient à se manifester.

En d’autres termes, c’est le grand réveil de la classe politique après une longue léthargie suscitée par la confusion et l’expectative qui s’étaient installées, à propos de la prochaine présidentielle. A présent, les dés semblent pipés, en ce sens que les langues se délient et que cette même classe politique fait montre d’une plus grande présence sur la scène.

M. A. C.