En attendant le rapport final des consultations nationales : Les réformes politiques, chantier de la démocratie

En attendant le rapport final des consultations nationales : Les réformes politiques, chantier de la démocratie

Le rapport des consultations nationales avec les partis politiques, les personnalités nationales et la société civile a été remis au Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la fin du mois de juin par l’instance chargée de recueillir les propositions et points de vue de la majorité des représentants du peuple algérien.

Ayant pris connaissance de l’avis de la classe politique, des personnalités nationales et de la société civile, où lors d’une centaine de séances marathon plus de 250 personnalités ont répondu favorablement à la démarche d’aller vers des réformes globales et profondes.

Pour rappel le programme des réformes proposées comprend la révision de la Constitution, la promotion des lois sur le régime électoral, les partis politiques, la place de la femme dans les assemblées élues, des projets de loi sur les incompatibilités avec le mandat parlementaire et sur le mouvement associatif. S’ajoute à ces révisions, le code de wilaya qui a été endossé en Conseil des ministres, un document pour compléter le code de la commune approuvé par le Parlement dans ses deux chambres.

Bien entendu, ces réformes qui engagent l’avenir de toute la nation, doivent se concrétiser dans le cadre d’un consensus entre tous les acteurs de la société, comme l’a assuré le Chef de l’Etat, convaincu que le peuple souverain aura à se prononcer sur la consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie dont il est la source et dont il a été l’artisan depuis la libération du pays.

D’ores et déjà, les réformes avancent puisque le code de la wilaya, le code de l’information, le mandat parlementaire et l’élargissement de la représentation des femmes au sein des assemblées élues ont fait l’objet d’un examen en Conseil des ministres. C’est dire l’importance du respect du calendrier du programme des réformes et la nécessité pour le gouvernement de poursuivre l’élaboration des avant-projets de loi relatifs au régime électoral, aux partis politiques, aux associations et à l’information. Des textes de loi qui devront être soumis au Parlement dès la prochaine session.

Donc, en moins d’un mois depuis la remise de la synthèse des suggestions exprimées, le Chef de l’Etat a, lors du dernier Conseil des ministres, réitéré sa détermination à mener à leur terme les réformes politiques, dont le but final est de renforcer la démocratie républicaine et de consolider l’Etat de droit.

Une évidence pour le Premier magistrat du pays, il s’agira d’édifier les fondements de l’Etat de droit fondé sur une séparation bien comprise des pouvoirs, une garantie confortée des droits et des libertés individuels et collectifs, le renforcement du pluralisme démocratique et un dispositif électoral offrant des garanties plus fortes de transparence et d’impartialité.

Une autre évidence encore, il s’agira de hisser l’Algérie aux défis du 21e siècle et de lui donner la signification profonde des fondements politiques, juridiques et économiques en vue de lui garantir la pérennité des institutions et de la prémunir des secousses et probabilités de quelconques conjonctures.

De toute évidence, beaucoup de jalons ont été posés à cet édifice républicain depuis plus d’une décennie, des actions et des décisions qui sont venues conforter la matrice matérielle du projet qui prend forme à la faveur des chantiers et des programmes engagés dans tous les segments de la vie nationale. Au chapitre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle, les réformes sont une réalité, étant des priorités du programme national dès l’amorce du processus de renouveau. La justice, le maillon faible, a pour sa part connu de profondes révisions et un assainissement conséquent, des imperfections l’ayant mise au banc des accusés.

Au volet économique, l’Algérie, qui a réussi la prouesse de solder, par anticipation, ses comptes avec la dette extérieure, discipline les instruments de consacrer son système d’économie de marché basé sur la libre initiative et l’investissement créateur de richesses et d’opportunités de développement. Des investissements publics, des assainissements financiers, des restructurations et des recapitalisations ont permis à l’outil de production de trouver le chemin de la croissance économique, une croissance, certes boostée par des programmes complémentaires et supplémentaires, des soutiens et un important accompagnement dans le processus de création d’emplois et de richesses.

A plus d’une décennie, et fort des réalisations engrangées au plan de la matérialisation des objectifs fixés dans les quinquennats en réalisation, le pays s’oriente résolument vers l’approfondissement des réformes politiques, des réformes globales touchant tous les fondements de l’édifice de la république.

Fort des avancées gagnées à tous les plans s’agissant des réformes et révisions introduites à toutes les structures et institutions étatiques, l’Algérie s’oriente sérieusement vers la consolidation du projet de société en élaboration sur la base de la démocratie et de la diversité politique avec le consentement de la majorité de son peuple.

Houria Akram