D’un match à l’autre, d’une prestation à l’autre, la sélection algérienne, version VH donne de plus en plus l’impression de s’éveiller à un nouveau «monde», à de nouvelles conceptions de jeu, ou encore de s’ouvrir à des choses nouvelles.
Dans sa version actuelle, la sélection algérienne semble pouvoir mettre en évidence une qualité fondamentale, la base de tout comportement, de tout accomplissement: l’épanouissement dans le jeu. Une équipe et ses joueurs se doivent justement de s’épanouir en permanence et de libérer leur capacité d’improvisation.
Le temps est désormais aux dernières retouches. Aux entraînements, on ne cesse de répéter ce qu’il faudrait accomplir le jour du match. L’option offensive est plus que jamais proclamée. Les acteurs, prêts, ou presque. Le football est aussi une affaire de culture et d’état d’esprit. Souvent, très souvent, il faut «savoir» jouer pour pouvoir gagner…Car il est des comportements et des réactions qui deviennent nécessaires, voire déterminants notamment par rapport à ce qu’ils sont censés dévoiler, ou encore provoquer.
D’un match à l’autre, d’une prestation à l’autre, la sélection algérienne, version VH donne de plus en plus l’impression de s’éveiller à un nouveau « monde », à de nouvelles conceptions de jeu, ou encore de s’ouvrir à des choses nouvelles. Il faut dire qu’une pareille évolution qui marque le parcours de l’équipe est la conséquence de l’affirmation d’une véritable stratégie dans le jeu, mais aussi dans le mode de comportement.
Le rendement des joueurs, leur comportement sur le terrain sont là pour le prouver. Plus qu’un constat, c’est une évidence qui ne trompe guère. Mais de manière encore plus précise, c’est à se demander si l’équipe se donne à chaque fois et dans les différents contextes de nouvelles alternatives ?
Si ce n’est pas aussi et davantage une question de choix et d’appréciation qui guident un ensemble là où il faut avancer, confirmer une réelle marge de progression ? Si ce n’est finalement aussi une conscience des priorités et des obligations que provoquent justement les épreuves des éliminatoires de la CAN ou de la coupe du monde.
A travers ce qu’elle laisse entrevoir, la sélection parvient à situer ses priorités, et encore plus à les mettre en application… Il faut dire que cette trajectoire ascendante met en évidence une implication inconditionnelle de toutes les parties prenantes et favorise un esprit d’équipe. Chaque match est le commencement d’une nouvelle étape, parfois même d’une nouvelle ère…La sélection se devait forcément d’évoluer et même, pourquoi pas, d’apprendre à nouveau.
Tel est le destin des équipes condamnées à vaincre pour se qualifier ou pour se réhabiliter, mais qui doivent aussi avancer, non pas droit et sans perturbations, mais également sous les effets contraires de la lumière et des ténèbres. Le plus important est qu’elles restent bien debout pour guetter l’avenir qui vient et le passé qui s’en va…La valeur d’une équipe comme l’Algérie se mesure en particulier à sa capacité de s’imposer dans des matches qui sont censés refléter l’aptitude des joueurs à forcer le cours des événements quand cela devient nécessaire.
C’est principalement à ce niveau qu’elle serait appelée à sauvegarder ses acquis, à se construire et à dégager de nouveaux horizons. L’exigence du résultat dans un match comme celui face au Mali à Bamako, comptant pour les éliminatoires du Mondial 2014 au Brésil, impose forcément un mode de comportement assez spécial, un rendement qui sort de l’ordinaire.
Une équipe qui a roulé sa bosse un peu partout et qui est passée par toutes les épreuves, devrait savoir à quoi s’en tenir. Plus encore : elle devrait apporter la preuve de son savoir-faire, spécialement dans ce genre de confrontation où beaucoup de choses deviennent inéluctables, impératives. La gestion du match ne peut plus justement être la même. Des motivations exceptionnelles, mais en plus surdimensionnées, ne manqueraient pas de voir le jour.
On n’est pas censé l’ignorer, mais il existe et il existera toujours une exigence devant ce genre de match, un état d’esprit à son égard. On n’y débarque plus forcément pour le seul fait d’être sur le terrain, mais tout particulièrement à un certain niveau de surpassement. Vis-à-vis de ce qu’on entreprend, mais aussi et surtout de ce qu’on mérite. Et ce n’est pas uniquement un paramètre, mais également un élément moteur. Le pouvoir de s’imposer a, en définitive, d’autres pouvoirs de séduction, d’implication.
A. L