En arrêt de cours depuis trois mois, le spectre d’une année blanche hante les étudiants de l’université de Beni Messous

En arrêt de cours depuis trois mois, le spectre d’une année blanche hante les étudiants de l’université de Beni Messous

Les étudiants en langues étrangères de l’université d’Alger sont en grève depuis trois mois, ce qui risque sérieusement de les mener vers une année blanche, selon l’avis de quelques-uns d’entre eux. Plusieurs actions protestataires ont été effectuées par les étudiants de cette université pour faire intervenir le ministère de l’Enseignement supérieur mais, jusqu’à maintenant, aucune solution n’a été proposée.

Depuis l’application du système LMD, «l’université connaît un véritable chamboulement notamment en ce qui concerne la qualité des nouveaux enseignants qui ne sont que des licenciés du système classique», a signalé un étudiant. Il est à noter également que les examens ont été gelés depuis l’entame de la grève, ce qui provoque automatiquement un cumul de retard. A titre de rappel, quatre actions de protestation ont été effectuées depuis le mois de février, mais aucune décision n’a été prise ni par l’administration ni par le ministère.

Un autre membre du comité des étudiants a signalé que les mêmes conditions perdurent dans tous les départements depuis le début de la grève en ajoutant que l’université ne dispose pas de bibliothèque et les salles sont dans des conditions critiques, ce qui incite davantage les étudiants à maintenir la grève.

Un autre étudiant du département d’allemand a indiqué que «l’administration persiste à garder le système LMD malgré les résultats néfastes engendrés depuis son application». Il a ajouté que «la défaillance de ce système est prouvée depuis son application mais l’administration, notamment le recteur, n’a d’autre moyen que de menacer les étudiants de reprendre les cours sinon ils seront radiés».

Pour se sauver d’une année blanche, le comité des étudiants organise, aujourd’hui, une réunion avec le recteur pour chercher la meilleure solution de l’éviter. Si l’administration ne répond pas aux revendications prioritaires notamment l’accès au mastère, cette année sera une année blanche a prévenu un membre du comité des étudiants. A propos des mémoires de fin d’études, un étudiant du département italien a affirmé que «l’encadrement est fait de manière bâclée» et que l’administration n’exige pas un travail de fin d’études».

Smaïl B.