EN : Arena da Baixada, on y était !

EN : Arena da Baixada, on y était !

Les supporters algériens qui se sont déplacés au Brésil ne sont pas près d’oublier le stade Arena da Baixada de Curitba, théâtre de l’historique qualification de l’Algérie aux huitièmes de finale de la Coupe du monde. Pour les Benamor boys, comme les fois précédentes, le match Algérie-Russie a débuté à l’hôtel. Les supporters des deux camps se sont croisés à la réception de l’établissement qui les a réunis pour la grande circonstance. Ils se sont retrouvés devant le grand écran de l’hôtel pour suivre la rencontre USA-Allemagne qui allait désigner l’adversaire qu’Algériens et Russes attendaient avec l’espoir de l’affronter au prochain tour.

Petite pique russe à l’hôtel, belle réplique algérienne

Portugal-Ghana comptait pour du beurre, on n’avait d’yeux que pour cette opposition qui alimentait la discussion. Les Russes affichent d’emblée une petite arrogance en laissant entendre leur souhait d’en découdre avec les Etats Unis, ce qui sous-entendait donc une élimination des Verts. Cela n’a pas pour autant perturbé la sérénité des nôtres qui ont continué à apprécier le match, non sans adresser une pique en retour : «L’Allemagne ne nous gêne pas, on l’a déjà battue lors du Mondial de 1982…»

A la mi-temps, les supporters des deux nations abandonnent USA-Allemagne pour rallier le stade Arena da Baixada. On y va en rangs dispersés, mais toujours dans la joie et la bonne humeur. Une fois dans l’enceinte, les inconditionnels des Verts se font entendre, ils sont nombreux à donner de la voix accompagnés par les Brésiliens qui ont maintenant entièrement adopté le «one, two, three, viva l’Algérie.»

Kokorin refroidit nos supporters, Slimani les réchauffe

Lorsque l’hymne national algérien retentit, la chair de poule est inévitable, comme toujours. Le match commence, Kokorin refroidit d’entrée les Verts qui encaissent un but. Dans les tribunes, on remet en question la participation de Belkalem vite accusé de ne pas avoir assez surveillé l’étoile montante du football russe. On regrette la non-titularisation de Bougherra. Mais les critiques sont vite reléguées au second plan, Brahimi et ses équipiers parviennent à placer leurs premières attaques, on est rassurés. Et quand Slimani réussit l’égalisation en seconde période, c’est la folie qui s’empare des tribunes occupées par les Algériens. Dès lors, le plus dur commence. Comment compter les minutes interminables menant à la qualif’ historique sans risque de voir son cœur craquer ?

La délivrance au bout de 4 minutes insoutenables

Le plus insoutenable se produit dans le temps additionnel quand l’arbitre indique quatre minutes supplémentaires à jouer, sans que le tableau d’affichage montre l’horrible décompte du temps ajouté. Au bout de quatre minutes inhumaines, le coup de sifflet final libère les poumons et autorise les gorges à se déployer quitte à s’en égosiller. L’ambiance est indescriptible dans le camp des supporters algériens. On défiera quiconque pourra trouver les mots pour décrire l’état dans lequel se trouvaient Slimani, Belkalem, Feghouli et tous les héros de l’Arena da Baixada lorsqu’ils communiaient avec les supporters. Cela a duré dix bonnes minutes, on les aurait volontiers acceptées interminables, celles-là, tant elles inondaient de joie et faisaient chavirer de bonheur.

Le 26 juin 2014, une date qu’on retiendra

La sortie du stade est festive. Algériens et Russes se côtoient dans un esprit fair-play. Ces derniers reconnaissent sportivement la supériorité des Fennecs, admettent que «ce sont la Belgique et l’Algérie qui méritent de jouer le deuxième tour» et nous donnent «rendez-vous en 2018» au prochain Mondial que leur pays abritera. Les Benamor boys, eux, reprennent le chemin en direction de l’hôtel, transitant par un resto chinois pour déguster quelques plats très appréciés. Mais pas autant que cette magnifique qualification de l’Algérie au second tour de la Coupe du monde. Celle-là a un goût particulier, sa rémanence sera toujours là pour nous titiller et rappeler que, le 26 juin 2014, on y était et on ne rêvait pas !

H. D.

Cédric offre ses gants à Mouloud, le Senfour

Mouloud Bouderbala est un fervent supporter du CS Constantine, qui a fait le déplacement au Brésil avec le Groupe Benamor. A la fin du match, il a eu l’heur d’hériter des gants de Cedric, le gardien de but international algérien qui a gardé la cage des Sanafir la saison écoulée. L’ex-portier de la JSM Béjaïa a été alerté par le drapeau vert et noir que Mouloud déployait dans la tribune, il s’est naturellement rapproché de lui pour lui faire le précieux don. Mouloud Bouderbala a immortalisé l’événement sur une photo.

Minou pose avec le verre des Verts

Coca-Cola a eu la lumineuse idée de servir sa boisson dans les stades dans des verres sur lesquels sont imprimés les rencontres du jour. Ainsi, les consommateurs se sont rués sur l’objet essentiellement pour le garder en souvenir. Pour le 3e match des Verts au Brésil, il était loisible de distinguer Algérie écrit en arabe et Russie dans la langue de l’ex-Union soviétique. Mohamed Lamine Benamor dit Minou n’a pas raté l’événement, il a posé avec ce qu’on pourrait dénommer le verre des Verts.

Le DR Bournas a échangé 2 fois son maillot

Le Dr Wahib Bournas est un pédiatre réputé à Annaba, faisant partie de la délégation du Groupe Benamor. A chaque match de l’Algérie au Brésil, il a rallié le stade avec un maillot des Verts. Il a été sollicité à deux reprises par des supporters pour un échange de maillots. Il a volontiers accepté, il a ainsi réuni les maillots de la Corée du Sud et celui de la Russie.

Kamel Moula (PDG Venus) : «Les Allemands auront du fil à retorde»

Kamel Moula est le PDG des Laboratoires Venus. Il est en compagnie de la délégation du Groupe Benamor qui se trouve au Brésil. Au terme de la qualification des Verts, il n’a pas caché son bonheur. «C’est une joie inégalable et une fierté arabo-musulmane. Personnellement, je n’étais pas surpris, je m’attendais à ce résultat notamment après la prestation des Verts contre la Corée du Sud. Je suis sûr qu’on donnera du fil à retordre aux Allemands !» nous a déclaré le boss de Venus qui a été sollicité trois fois au Brésil par les supporters pour échanger son maillot aux couleurs de l’Algérie. Ainsi, Kamel Moula compte désormais dans sa collection les maillots de la Belgique, de la Corée du Sud et de la Russie.

Stéphane, le guide français, écrase une larme pour l’Algérie

Stéphane est le prénom du guide français qui conduit la délégation du Groupe Benamor au Brésil. Il vit au pays de Pelé «depuis 30 ans». Lorsque la qualification de l’Algérie au deuxième tour est devenue officielle, il n’a pas manqué d’écraser une larme tant il éprouve de la sympathie pour notre pays.