La commission de la promotion de l’emploi de la wilaya d’Alger va soutenir les entreprises créées par les jeunes «en les faisant bénéficier de 20% de la commande publique selon les dispositions du code des marchés», a indiqué, hier, le directeur de l’emploi de la wilaya, Mohamed Cherif Eddine Boudiaf. Cette décision a été prise lors d’une réunion présidée par le wali et à laquelle ont assisté diverses institutions en relation avec le monde du travail et de l’emploi ainsi que les walis-délégués. Des intervenants ont évoqué durant cette session les contraintes qui entravent l’activité des PME et ont décliné leurs propositions, a-t-il poursuivi. Il cite notamment le cas des PME créées dans le cadre de la Caisse nationale de l’assurance chômage (Cnac) et de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes (Ansej).
M. Boudiaf a souligné que des entreprises ont déjà commencé à accorder des plans de charge aux entreprises créées par les jeunes, en citant les contrats conclus avec l’Aadl, Algérie-Telecom ou encore les Opgi qui font bénéficier les jeunes de 20% de la valeur de leurs marchés respectifs à Alger. D’autres secteurs d’activité, dont les représentants avaient assisté à la réunion de la commission, doivent suivre cette procédure à l’instar de ceux de la pêche, de l’agriculture, des forêts, du logement, de l’équipement et du transport. Les directions de l’énergie, de l’industrie et du tourisme ont aussi pris part à la rencontre aux côtés de la direction de la réhabilitation des vieux quartiers et de l’université d’Alger.
«La commission vise à combler le déficit des emplois dans certains secteurs comme la réhabilitation du vieux bâti à Alger et non la création de l’emploi dans toutes les activités économiques», souligne le directeur qui a également souhaité voir davantage de coordination entre le secteur de la formation professionnelle et de l’emploi «pour une parfaite adéquation entre ces deux composantes». Selon ce responsable, la formation professionnelle doit former selon les besoins du marché de l’emploi en se basant sur les métiers non satisfaits par l’Agence nationale de l’emploi en matière de l’offre et de la demande à travers l’ouverture des filières où il y a un besoin réel du marché de l’emploi comme le Btph, les filières de la technologie, la téléphonie et l’informatique ou encore les métiers de réhabilitation du vieux bâti à propos desquels «on fait encore appel à la main-d’œuvre étrangère».
Les propositions de cette commission à caractère consultatif seront soumises à la commission nationale qui les soumettra aux services du Premier ministre pour chercher des stratégies et élaborer des textes afin d’atténuer le problème du chômage. Le problème de l’emploi et la lutte contre le chômage ne concernent pas seulement la direction de l’emploi. C’est aussi une problématique liée à la création de la richesse et de la micro-entreprise, ajoute M. Boudiaf. Le directeur de l’emploi a indiqué que le taux de chômage dans la wilaya d’Alger est de 8,4% alors que la population occupée est de 1,3 million personnes pour une population active de 1,4 million en 2015 tout en soulignant que la population totale recensée en 2010 est de 2,9 millions d’habitants.
