L’attaquant du FSV Frankfurt, Mohamed-Amine Aoudia, voit le bout du tunnel puisqu’après avoir galéré avec une rupture des ligaments croisés, il a enfin retrouvé la compétition avant-hier.
Il a pris part aux dix dernières minutes de la rencontre remportée par son équipe sur le score de deux buts à zéro. Incorporé à dix minutes de la fin du match, l’Algérien s’est rappelé au bon souvenir de la compétition officielle. En effet, en l’espace de dix minutes, il a pu courir, attaquer et caresser le ballon. Une fin de supplice pour l’ancien de Dresden gravement blessé la saison passée. Son entraîneur lui a assuré qu’il allait avoir encore plus de temps lors de la prochaine rencontre demain face à Karlsruhe. C’est une excellente nouvelle pour l’attaquant algérien qui va maintenant pouvoir revenir en force car il profitera de la longue trêve du championnat pour se refaire la cerise lors du stage de son équipe qui se déroulera en Espagne.
Une option de plus pour Gourcuff
Le retour de Mohamed Amine Aoudia ravit le concerné lui-même, il ravit aussi le staff technique national puisqu’il pourra de nouveau compter sur le joueur pour les prochaines échéances internationales en 2015. D’ici là, le joueur aura eu le temps pour faire parler la poudre et retrouver l’intégralité de ses moyens qui en ont fait l’un des meilleurs attaquants algériens et un international.
I. Z.
«Si on y va avec les intentions du Mondial, on peut gagner la CAN»
«On a un groupe facile»
«Le sélectionneur et la FAF ne m’ont pas laissé»
«J’espère être là en mars»
Après une longue absence due à une blessure, l’international algérien a retrouvé les terrains. Dans l’entretien qui suit, il revient sur sa blessure, son retour à la compétition, parle de l’EN et de la CAN. Il clame son ambition de retrouver la CAN et espère être parmi les Verts pour le stage de mars.
Alors Amine, vous avez enfin retrouvé les terrains. Qu’avez-vous ressenti ?
UN grand soulagement, un calvaire de plusieurs mois venait de prendre fin. Je ne vous dis pas ce que j’ai pu ressentir après avoir foulé la pelouse. C’était un moment très fort pour moi. Cela faisait une année que je n’avais pas joué car je m’étais blessé le 21 décembre 2013. Hier, j’ai retrouvé les terrains et j’étais à 100% de ma forme. J’ai pu courir et j’ai même failli marquer un but. L’entraîneur m’a félicité et m’a promis encore plus de temps de jeu face à Karlsruhe vendredi.
Comment avez-vous vécu votre blessure et le fait d’être éloigné ?
Vous savez, une rupture des ligaments croisés pour un joueur atypique comme moi, ce n’est pas évident. Ce n’est pas la même chose que pour un joueur de taille moyenne. Je n’ai pas voulu prendre de risques. J’ai pris le temps de bien me soigner. Je n’ai pas fait l’erreur de revenir trop tôt et le meilleur exemple, c’est Falcao qui a précipité son retour et que Van Gaal assure qu’il n’est pas prêt. J’ai pris exemple sur Hassan Yebda qui a eu cette blessure à deux reprises. Je ne suis pas revenu en boitant, j’ai pu courir sans ressentir la moindre douleur. Prendre mon temps a été la meilleure décision.
On imagine que vous piaffez d’impatience pour continuer ?
On va avoir une longue trêve en Allemange. On partira en stage en Espagne où on jouera 5 ou 6 matchs amicaux. C’est là que je reprendrai le rythme de la compétition. J’ai eu la chance de voir mon entraîneur me soutenir et me dire qu’il comptait sur moi. Ça motive et ça prouve que l’équipe me désirait et attendait mon retour.
Durant votre convalescence, avez-vous reçu un appel du sélectionneur national ?
Affirmatif. Dès qu’il a été installé, enfin la première semaine, le coach m’a appelé pour me demander comment j’allais. Ensuite, ses appels étaient plus fréquents pour en savoir plus sur mon état de santé. Le dernier appel remontait à il y a un mois et demi environ et on m’a demandé si j’étais prêt à jouer. Cependant, je n’ai pas voulu commettre l’erreur de revenir trop tôt, je leur ai expliqué que je devais encore travailler pour avancer. Le sélectionneur national veut me voir.
Et la FAF ?
Pareil, personne ne m’a laissé tomber. On m’appelait souvent pour avoir de mes nouvelles, que ce soit les dirigeants ou encore le staff médical. On ne m’a pas laissé tomber.
Parlons si vous le voulez de l’EN. Que pensez-vous du tirage au sort ?
Franchement, je pense qu’on a eu un tirage facile. Je m’explique. Les éliminatoires ont été comme une lettre à la poste puisque nous n’avons pas eu d’adversaires qui puissent nous arrêter. Maintenant, on va affronter le Sénégal et le Ghana et l’Afrique du sud. Par rapport à l’Algérie, les trois équipes sont plus que prenables. Mis à part le Sénégal qui revient bien, les deux autres équipes ne sont plus ce qu’elles étaient et avec la génération actuelle de l’équipe, on peut faire de très belles choses. Il faut tirer le maximum de cette génération qui est en train de tout dévorer.
Pensez-vous que l’EN a les moyens de remporter la CAN ?
Bien sûr que oui. Cependant, il faudra montrer la même hargne, la même rage de vaincre et la faim que lors du dernier Mondial au Brésil. Si on arrive à ressortir ces mêmes valeurs, personne ne peut nous arrêter et on peut prétendre légitimement à aller chercher le sacre africain.
Quand est-ce qu’on reverra Aoudia en Vert ?
J’espère le plus vite possible. Comme je l’ai dit, je vais bien me préparer pour reprendre la compétition en février avec mon club. J’espère être là pour le premier stage de la nouvelle année.
I. Z.