L’Équipe nationale est depuis dimanche matin à Sao Paulo. L’heure de vérité commence pour les protégés de l’entraîneur national, Vahid Halilhodzic qui, une fois n’est pas coutume, ne rate aucune occasion pour afficher sa satisfaction sur le déroulement de la préparation effectuée jusque là, notamment la tournure des deux matchs amicaux remportés sur les terres suisses face à l’Arménie et la Roumanie.
Deux rendez-vous dans lesquels coach Vahid a aligné deux équipes différentes ce qui suscite toujours la polémique. Un choix qui peut sembler curieux lorsqu’on sait qu’à ce niveau de la préparation, l’équipe-type a besoin, logiquement, de gagner en temps de jeu et en assurance. Ce qui soulève, par conséquent, des interrogations sur les réelles visées de ce turn-over.
À la fin d’Algérie – Arménie, le sélectionneur a demandé clairement aux journalistes ce qu’ils pensaient de son équipe-bis. Ce qui ne fait aucun doute que le onze qui a débuté face à la Roumanie cinq jours plus tard est, à quelques éléments près, celui qui devrait affronter la Belgique en ouverture du groupe H, le 17 juin prochain. La logique aurait sans doute voulu que le sélectionneur national fasse jouer son équipe type lors des deux matches.
D’autant qu’il n’y a rien qui garantisse l’organisation d’un dernier match amical à Sorocaba, dans quelques jours.Si l’on peut tenter d’expliquer la décision d’Halilhodzic de faire jouer deux équipes différentes face à l’Arménie et la Roumanie par le souci de voir tout le monde à l’oeuvre avant de trancher certains choix, certains spécialistes crient haut et fort à une faute professionnel. «À ce stade de la préparation, on doit avoir déjà arrêté l’équipe qui jouera contre la Belgique et la stratégie à adopter.
Là, on devrait arriver à une phase d’entretien où chaque joueur doit être concentré sur sa tâche », pense par exemple l’ancien sélectionneur Rabah Saâdane qui dit, lui, arrêter l’équipe type et la communiquer aux joueurs « cinq jours avant le match », insistait-il.
Hakim S.