Le secteur desTechnologies de l´information et de la communication (TIC) est celui qui aattiré le moins d´investissement, en volume et en valeur entre 2002 et 2012, enAlgérie, malgré un fort potentiel de rentabilité.
L´Algérie s´estengagée ces dernières années dans une stratégie de développement desTechnologies de l´information et de la communication (TIC). Il ne s´agit passeulement de développer l´usage des TIC pour l´amélioration des services auxcitoyens des institutions ou des performances des entreprises, mais de boosterun secteur à fort potentiel qui ne contribue qu´à hauteur de 4 % du PIB, contre12 % au Maroc et 8% en Tunisie. L´objectif étant de le hisser à au moins 8 %dans les trois prochaines années, alors que la moyenne mondiale est de 7 %.Mais les investissements ne sont pas à la hauteur des ambitions affichées parle gouvernement. Le dernier bilan de l´Agence nationale de développement del´investissement (ANDI) rendu public la semaine dernière le confirme. Durant lapériode allant de 2002 à 2012, le nombre de projets déclarés dans le secteurdes télécoms est totalement insignifiant. Sur près de 47.600 projetsd´investissements déclarés durant cette période, le secteur des télécoms n´areçu que 4 projet, soit moins de 0,01 %, alors que le secteur du transport aenregistré 26.718 projet (56,14%), le BTPH 9.081 projets (19,08%), l´industrie(5.413 projets, 11,37%), les services (4.809 projets, 10,10%), l´agriculture(612 projets , 1,29%), la santé (545 projets, 1,15%) et le tourisme 409 projets(0,86%). En valeur, les 4 projets enregistrés dans le secteur des télécomsreprésentent néanmoins 347,8 milliards de DA (MDA), soit plus de 4 milliards dedollars (5,02%). Ce montant reste cependant loin derrière les autres secteurs :industrie (2.960 MDA, 42,70%), BTPH (1.057 MDA, 15,24%), services (968,4 MDA,13,97%), tourisme (781,9 MDA, 11,28%) et transport (655,5 MDA, 9,46%).
Dynamique dansl´importation d´équipements
Le secteur des TICa été le parent pauvre de l´investissement en Algérie durant une décennie alorsque sa rentabilité et sa contribution à la croissance du PIB est avérée. Selonle ministère de la Poste et des technologies de l´information et de lacommunication (MPTIC), un investissement de 4 milliards de dollars dans lesecteur des TIC devrait générer à moyen terme le double. Le secteur est trèsrentable, selon les experts, mais l´investissement ne suit pas. Le gouvernementa pourtant multiplié ces dernières années les rencontres sur les opportunitésd´´investissement et de partenariat dans le domaine. Des forums d´affaires avecdes pays étrangers axés sur les TIC ont été organisés, mais dont les résultatsne sont pas encore perceptibles. Le secteur demeure cependant très dynamique enmatière d´importation des équipements solutions TIC innovantes estimée à plusde 400 millions de dollars annuellement. Mais il manque d´attrait pourl´entreprenariat dans le domaine des services TIC et de développement decontenu web, faute d´environnement propice à l´investissement dans ce domaine »très spécifique ». Le nombre d´entreprises innovantes, apportant desservices à forte valeur ajoutée, demeure faible en dépit du fait que legouvernement a tracé dans son plan de développement « une stratégie claireafin d´encourager la concurrence et l´innovation, en créant des cyberparcs dansle but de mettre en relation l´université avec le monde économique etindustriel », selon Moussa Benhamadi, ministre des PTIC. Le cyberparc deSidi-Abdallah d´Alger ne compte en effet qu´une cinquantaine de porteurs deprojets innovants, avec une quinzaine d´entreprises en cours de création. Parailleurs, le secteur a vu ces dernières années la création de milliersd´entreprises, notamment dans
le Quotidien dOran par Yazid Ferhat