EN – Abdelmoumène Djabou “Oui, des changements s’imposent !”

EN – Abdelmoumène Djabou  “Oui, des changements s’imposent !”

Liberté : Comment le groupe a-t-il vécu cette amère défaite au premier match ?

Abdelmoumène Djabou : Une défaite est toujours difficile à digérer mais après le match, dès le coup de sifflet final de l’arbitre, vous avez remarqué que nous nous étions réunis, tous ensemble au centre du terrain, et nous sommes mis d’accord sur l’impérativité d’oublier cette rencontre face à la Belgique et se projeter rapidement vers le deuxième match, encore plus important, face à la Corée du Sud. Il fallait commencer à préparer rapidement cette deuxième sortie en Coupe du monde, surtout mentalement et physiquement.

Nous nous sommes engagés, tous ensemble, à dépasser la déception de la défaite et de songer à cette rencontre de dimanche face à la Corée qui sera très difficile.

Au vu de la très bonne première période face à une Belgique qui a finalement eu le dernier mot, ne vous vous êtes pas dit que vous étiez passés à côté de quelque de grand ?

Vous savez, nous avons joué soixante-dix minutes seulement face aux Belges.

Après les joueurs étaient fatigués car nous n’avions pas l’habitude de défendre comme ça. Défendre et encore défendre.

A force de défendre et encore défendre, l’on se fatigue et il est sûr que l’on encaissera un, voire plusieurs buts. C’est inévitable.

Mais en Coupe du monde, est-il normal qu’un joueur se fatigue au bout de 70 minutes seulement ? 

Justement, c’est ce que je vous disais. Nous n’avions pas l’habitude de jouer de cette manière, avec cette tactique. Tout le monde court beaucoup et tout le monde défend trop. Il était clair que nous allions encaisser, surtout face à la Belgique qui possède de très bons joueurs, talentueux, expérimentés et qui ont pu faire la différence à un moment crucial.

Ne pensez-vous pas, alors, qu’il aurait été plus intelligent d’être plus audacieux, offensivement parlant, avec des joueurs qui savent garder le ballon comme vous ou Brahimi, ce qui aurait desserré l’étau sur la défense et laisser les arrières souffler un peu ?

Cette question, il faudrait la poser plutôt à l’entraîneur. C’est son métier, il sait ce qu’il fait. Sinon, c’est sûr que Brahimi et moi-même étions prêts pour jouer, mais l’entraîneur a fait ses choix. On ne doit, toutefois pas perdre espoir car il reste encore deux matches et nous avons encore toutes nos chances pour nous qualifier. Pour cela il faudrait oublier cette défaite face à la Belgique. On ne peut s’accrocher à ce match alors qu’il y a un autre, encore plus important, qui se profile à l’horizon.

Avez-vous suivi la rencontre entre vos deux prochains adversaires, la Corée du Sud et la Russie ?

Oui, on l’a vu tous ensemble et même le résultat nul nous arrange dans la mesure où nos deux prochains antagonistes ne nous ont pas distancés.

Rien n’est donc perdu ?

Bien sûr. Le prochain match sera décisif. Il faudra tout donner car c’est cette rencontre qui déterminera notre avenir en Coupe du monde.

Soit on gagne et tout reste possible pour prolonger notre séjour au Brésil, soit on perd et on rentre à la maison.

Pensez-vous qu’il doit y avoir des changements dans le onze titulaire ?

Bien sûr.

N’avez-vous pas senti que le sélectionneur compte justement y procéder ?

Non pas spécialement, peut-être parce que la séance d’hier était un léger décrassage, donc rien n’a filtré. Probablement, à partir d’aujourd’hui, on y verra plus clair, incha Allah.

Pour avoir vu jouer la Corée, que pensez-vous de votre prochain adversaire ?

Une équipe forte, incontestablement, mais nous avons les moyens de sortir victorieux de ce duel.

Pour revenir à ce match face à la Belgique, l’on suppose que vous auriez aimé y participer ?

Evidemment ! Chaque joueur veut être titulaire et disputer ce genre de match, qui plus est en Coupe du monde.

Vous sentiez-vous capable d’y réussir quelque chose et d’apporter cette plus-value en matière d’audace offensive et d’explosivité qui manquaient à l’équipe ce jour-là ? Surtout que l’on a remarqué qu’à un certain moment vous étiez sur le point d’être incorporé ?

J’aurais vraiment aimé jouer, mais… Effectivement, lorsqu’on menait au score par un but à zéro, le coach m’avait demandé de m’échauffer.

Je me suis alors préparé à être lancé par le staff. Il voulait me faire rentrer, mais lorsque la Belgique a égalisé, les plans du sélectionneur ont finalement été bouleversés et il a, apparemment, changé d’avis et décidé de préserver le score. Allah ghaleb.