Hier, comme prévu, le Bureau fédéral s’est réuni. Un conclave très attendu parce qu’on laissait entendre qu’à l’issue de cette réunion, des décisions importantes allaient tomber.
En fin de compte, les membres du Bureau fédéral ont débattu des dossiers du professionnalisme et du bilan technique de Rabah Saâdane avec l’équipe nationale en Coupe du monde. Enfin, tout le monde est tombé d’accord pour désigner un manager qui ne sera pas du sérail (la FAF). Grosso modo, tels sont les principaux points abordés lors de cette réunion du BF. Néanmoins, aussi surprenant que cela puisse paraître, on n’a pas discuté de l’éventualité de la mise en place d’une direction technique nationale qui s’occupera directement de la gestion des affaires des équipes nationales. Ce sujet brûlant, on l’a même ignoré, ce qui explique quelque part qu’il y a une volonté délibérée des responsables de notre football de fermer la porte pour ce poste de directeur technique national promis à un moment donné à Rabah Saâdane, mais comme ce dernier a décidé de garder son poste de sélectionneur national, l’on se demande pourquoi a-t-on songé à lui confier cette responsabilité maintenant que ce n’est pas possible et qu’il n’y a pas que Saâdane à avoir les capacités de diriger la direction technique nationale. On pouvait confier cette mission à quelqu’un d’autre, cela prête vraiment à suspicion, peut-être qu’au niveau de la Fédération, en tête son président, on veut garder la main sur l’équipe nationale. C’est l’unique explication que nous pouvions déduire du refus de la FAF de mettre en place une DTN.
Le président de la FAF, M. Mohamed Raouraoua, dont l’agenda est chargé durant toute l’année, peut-il continuer à gérer les affaires de l’EN ? Pour ceux qui sont au fait des affaires du football national, il ferait mieux de se décharger de cette tâche et alors la désignation d’un directeur technique est inéluctable, car cela rendrait service non seulement à l’EN, mais à toutes les autres sélections où un travail planifié est vivement recommandé pour faire face aux différents challenges auxquels nos sélections prendront part à l’avenir.
Ce n’est pas normal

Les transformations connues par le football ces dernières années font qu’aujourd’hui sa gestion est devenue des plus délicates, et surtout nécessitant un travail d’ensemble. Et qui dit ensemble, dit plusieurs personnes compétentes. D’ailleurs, l’existence d’une direction technique n’aura pas à faire que de la planification, mais également juger le travail des différents sélectionneurs, car un technicien diplômé peut faire une évaluation précise. Et à titre d’exemple, la Fédération française est composée de plusieurs techniciens de renom qui firent leurs preuves sur le terrain.
Par conséquent, quand ils font une évaluation, elle est tellement assez fiable que personne ne la conteste. Si on avait une direction technique, c’est à celle-ci que Rabah Saâdane devait lire son bilan technique s’il cherche à élever le niveau de nos sélections. Il est impératif de désigner une direction technique avec, à sa tête, quelqu’un de compétent, ce n’est pas ça qui… manque.