Mesuré, mais optimiste à souhait, Abdelkader Laïfaoui tient bien son rôle de capitaine d’équipe. Très serein à la veille de ce très décisif Algérie-Tunisie, le défenseur central nous en parle sommairement, non sans donner sans avis sur la question.
Ça y est, vous connaissez votre adversaire pour cette demi-finale, ce sera donc la Tunisie ; vous auriez aimé les éviter ?
Non, pas du tout. A ce stade de la compétition, vous ne pouvez pas dire, je prends celui-là plutôt que l’autre dès lors que toutes les équipes se valent. En tout cas, pour moi, la Tunisie ou la RDC, c’est du pareil au même. On a là deux très bonnes équipes. La Tunisie s’est qualifiée et elle le mérite amplement. Après, pour cette demi-finale, ce sera un tout autre match.
Vous avez regardé Tunisie-RDC ?

Oui…
Quelle lecture en faites-vous ?
Bah, c’est un match qui s’est joué sur pas grand-chose. Il y a eu des occasions de part et d’autre. Un beau match en somme.
Ça vous a permis sans doute d’avoir une idée sur la Tunisie…
On les connaît déjà. Le football tunisien nous est familier et vice versa. Je pense que les cartes sont dévoilées. On se croise souvent dans les différentes compétitions internationales en clubs. Individuellement, nous savons ce que valent leurs joueurs. Eux aussi, sans doute ! Après, oui, ce match nous a permis de nous faire une idée sommaire sur cette équipe. Je ne sais pas si on doit s’en servir comme référence, car on m’a dit qu’ils n’avaient pas joué sur leur véritable niveau.
Vous avez parlé de l’adversaire avec vos coéquipiers ?
Oui, on a échangé quelques avis. On le fait à chaque veille de match, ce n’est pas seulement parce que c’est la Tunisie. Chacun a donné son avis.
Quel genre d’avis ?
Des trucs que je voudrais garder pour moi. Disons qu’on a parlé de leurs points forts, leurs faiblesses. Des trucs comme ça, que je ne veux pas répéter.
Qu’est-ce qui pourrait faire la différence, sachant que les deux équipes présentent relativement le même profil et le même style de jeu ?
La concentration, l’envie de se surpasser. Tout se joue dans la tête. C’est vrai qu’au final, c’est le terrain qui va trancher, mais l’état d’esprit avec lequel nous allons aborder ce match est très important. Ça peut être la clé de la qualification.
Justement, comment est l’état d’esprit du groupe ?
Au beau fixe. On est contents d’être là. On savoure chaque moment passé ici. Après, au-delà de l’ambiance, il y a la motivation d’aller chercher cette qualification. On veut jouer cette finale. On sent que nous avons les ressources nécessaires pour. Aussi, un match se joue sur peu de choses. Les garçons sont conscients de ça.
Etes-vous de ceux qui pensent que le match va se jouer sur un détail, un éclair, un exploit individuel si vous voulez, comme se fut le cas lors de ce Tunisie-RDC ?
Peut-être… Je dis peut-être, car on a beau imaginer tous les scénarios possibles, le football reste un sport imprévisible où tout peur arriver. Ça peut se jouer sur un éclair comme vous dites, après je ne pense pas que le joueur qui a fait la différence face au Congo (Dhaouadhi, ndlr) puisse refaire ce coup mardi. Ça va se jouer très serré, c’est certain.