Stade n Le problème de la domiciliation de l’équipe nationale de football ressurgit depuis la restauration et la prochaine inauguration du stade du 5-Juillet. Au moment où les autorités veulent voir les Verts évoluer au stade olympique, les responsables de la FAF souhaitent rester dans le stade fétiche «Mustapha-Tchaker». Un endroit familier pour les Verts, qui ont élu domicile depuis un certain 20 août 2002, à l’occasion d’un match amical face Congo. Il faut savoir que le stade Mustapha-Tchaker est devenu, depuis, le sanctuaire des adversaires des Fennecs. Aucune équipe n’a réussi à s’y imposer. 25 rencontres ont été jouées sur ce terrain de Mustapha-Tchaker de Blida.
Un stade qui réussit plutôt bien aux Algériens, qui n’y ont jamais perdu le moindre match, aussi bien en amical qu’en officiel. En effet, l’EN en a gagné 22 et a fait match nul à trois reprises (Face au Congo le 20 août 2002, la Tanzanie en septembre 2010 et la Guinée le 14 août dernier). Et sur les 25 matches disputés, l’Algérie a toujours marqué des buts. 55 réalisations ont été inscrites contre 12 seulement encaissées. Des chiffres qui font hésiter les responsables de la FAF quant à la délocalisation de l’équipe nationale, qui possède ses repères sur ce terrain. Mais force est de reconnaître qu’une grande formation doit être capable de gagner sur n’importe quelle pelouse. Dernièrement, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a rencontré les responsables de l’OPOW de Blida pour discuter de la possibilité de voir l’équipe nationale continuer à recevoir au stade Mustapha-Tchaker conjointement avec le retour de l’USM Blida parmi l’élite, qui devra également y élire domicile. Les deux parties essayent de trouver un compromis et des solutions permettant aux deux formations de jouer sur ce terrain, sans en abimer la pelouse. Raouraoua a réitéré son souhait de rester à Blida, alors que les hautes autorités du pays souhaitent délocaliser les Verts au stade du 5-Juillet, surtout que ce dernier a connu une grande toilette à coup de milliards de centimes. Afin de valoriser les travaux de réfection et redonner à ce stade mythique son lustre d’antan, seule l’équipe nationale le pourra. Un risque à prendre que le président de la FAF veut éviter surtout que les supporters de ce stade sont très particuliers et ne tolèrent jamais un rendement moyen de la part de l’équipe. D’ailleurs, c’est à partir de là qu’il a reçu le qualificatif de «Dar chraâ», le «tribunal». Les nostalgiques se rappelleront certainement de cette fameuse phrase de feu Cheïkh Kermali à la veille de la CAN-1990, organisée en Algérie. Lui qui venait de quitter le MCA, craignait la réaction du public, alors il disait : «Si nous aurons le soutien du virage sud (la fameuse tribune des Ultras du MCA), nous remporterons cette Coupe d’Afrique». La suite lui a donné raison puisque la CAN-1990 était également une réussite dans les gradins. L’actuelle équipe nationale pourra facilement faire des merveilles au stade du 5-Juillet. Ce stade permet à des joueurs de qualité, à l’image de Brahimi, Feghouli, Mahrez ou autres… Soudani et Slimani de sentir dans leurs éléments dès les premiers contacts avec cette pelouse.
La délocalisation pourrait se faire dès le mois d’août prochain à l’occasion des deux matches amicaux que livrera l’équipe nationale. Ce sera une occasion pour les camarades de Medjani de familiariser avec son nouvel environnement. Le président de la FAF, qui avait pris la décision lors de la réunion du bureau fédéral de rester à Blida jusqu’au 31 décembre 2015, va-t-il revenir sur sa décision ? Il faut savoir que même le sélectionneur national, Christian Gourcuff, souhaiterait jouer au 5-Juillet et a même apporter ses arguments au président de la FAF. Djamel O. Le fief L’EN a aussi joué à Annaba, Tlemcen, Constantine, Oran…l Il faut savoir que s’il y aura délocalisation, ce ne sera pas la première pour l’équipe nationale. La réalité, c’est que Les Fennecs n’ont pas vraiment de stade national attitré. Si l’Algérie avait réussi à décrocher les deux billets pour les Mondiaux 2010 et 2014 à Tchaker, il faut savoir que c’est à Constantine (stade du 17-Juin à l’époque, actuellement Chahid Hamlaoui) qu’elle a gagné son ticket historique pour une première participation à une Coupe du monde, c’était en 1981. Le stade du 5-Juillet n’est pas resté à l’écart des grandes performances de l’Algérie du football. Qui ne se souvienne pas des médailles d’or des Jeux méditerranéens de 1975, des Jeux africains de 1978, de la qualification au Mondial-1986, mais surtout du seul sacre continental en 1990. La conjoncture poussait les Verts, à chaque fois, de changer de lieu. L’équipe nationale a également évolué au stade du 19-Mai 1956 à Annaba, au stade Ahmed-Zabana à Oran, au Complexe sportif Akid-Lotfi de Tlemcen, alors qu’elle avait débuté son parcours au stade municipal, le 20-Août 1955 à Alger, le 6 janvier 1963 face à la sélection de Bulgarie, match remporté sur le score de 2 buts à 1. Revenir au 5-Juillet ne sera qu’un retour aux sources. A l’équipe de démontrer qu’elle n’est pas… celle de Tchaker ! Dj. O.
