Au deuxième jour des souscriptions à l’emprunt obligataire, nous avons fait une virée dans certaines agences bancaires de la capitale pour constater le peu d’engouement pour une telle opération.
Lancée il y’a quelques jours, l’opération qui a débuté hier semble ne pas intéresser beaucoup de monde, c’est du moins un début timide pour une opération souhaitée de grande envergure. Arrivé ce matin au siège d’une des agences de la Banque de l’agriculture et le développement rural (BADR), un agent nous oriente directement vers un bureau dédié à cette opération. Le préposé au guichet prend du temps et tente de nous convaincre de la rentabilité d’un tel investissement, il insista sur le fait qu’aucune condition n’est exigé aux acheteurs des titres. Quant à notre question relative au flux des acheteurs, il resta vague évoquant le passage d’un seul citoyen qui a fait le déplacement pour s’informer de près.
A l’agence BDL de Bir-Mourad rais, une fonctionnaire répond à nos questions et souligne surtout tous les moyens que sa banque à mobiliser pour recevoir les acheteurs dans de bonnes conditions « la banque est mobilisée pour répondre à toutes les interrogations des clients. Nous sommes ouverts depuis hier en attentes de personnes intéressées». En réponse aux modalités et conditions de souscription, la fonctionnaire en question insista sur la facilité de la procédure et l’accueil des souscripteurs toujours avec la mention qu’aucune obligation particulière n’est imposée à l’acheteur. « Le souscripteur n’est soumis à aucune condition. Il est libre d’acheter autant de titres qu’il veut sur simple présentation de Carte d’identité nationale. Un certificat de résidence valide et un extrait de naissance peuvent également lui être demandé pour l’ouverture du compte en cas ou, il n’en dispose pas pour lui verser ses dividendes ».
Notre passage dans une agence de la Banque extérieur d’Algérie de Bir-Mourad rais n’a pas été du gout des fonctionnaires. Les questions que nous avons posées avaient suscité une gêne remarquée chez un des responsables plutôt susceptible à la question de savoir si la banque était regardante sur l’origine des fonds.
Chez la Banque nationale algérienne (BNA), l’ambiance était plutôt différente du moins dans l’agence de Bir-Khadem, l’agent responsable de cette mission, était plutôt communicatif et courtois. Selon lui, « depuis l’ouverture de la banque hier, nous avons observé un nombre important de personnes qui viennent soit pour se renseigner soit pour souscrire. L’agence a enregistré une dizaine d’opérations entre hier et aujourd’hui, nous a affirmé cet agent mobilisé spécialement pour la réception des clients.
L’ambiance était moins détendue au niveau du bureau de poste toujours à Bir-Khadem que nous avons aussi visité ce matin, aucune information notable ne nous a été fournie. Les préposés aux guichets vaquaient à leurs occupations de tous les jours. Seul le responsable du bureau semblait être au courant de l’opération, il s’est excusé du peu d’informations dont il dispose à propos du début de l’opération du moins, pour le moment.
Les banques étrangères en stand by
Les banques étrangères BNP, Société générale, AGB et Albaraka Bank que nous avons visitées à cette même occasion ne semblent pas être au même niveau d’information de les banques publiques, il en ressort qu’aucune « note officielle ne leurs est parvenue », C’est du moins un début de réponse qui nous a été donné par un responsable de l’Agence d’Arab Banking Golf (ABC) des sources qui affirme, « Nous n’avons reçu aucune note officielle pour le moment. Nous avions été informés par le biais des médias. Pour plus de détails revenez la semaine prochaine». De son coté, un cadre de l’agence BNP nous invité à revenir demain car, rien n’a encore été fait à ce sujet. Quant à Albaraka Bank, « nous ne sommes pas concernés par cette opération », nous a répondu une des fonctionnaires de la banque qui nous a renvoyé à son partenaire la BADR.
Pour rappel, près de 4.300 agences bancaires, postales et succursales de la Banque d’Algérie et des trésoreries principales, centrales et de wilaya sont habilités à assurer cette opération.
Baptisé « Emprunt national pour la croissance économique », cette opération de souscription à est destinée à tous les algériens sans exception et ce, sur une durée de six mois quant au plafond du montant que les autorités souhaitent atteindre, il n’a pas été arrêté. Cette souscription sera proposée sous deux formes: titre nominatif ou au porteur (anonyme) avec un taux d’intérêt de 5 et 5,75%.