Emprunt extérieur : quand la Tunisie frappe à la porte de l’Algérie

Emprunt extérieur : quand la Tunisie frappe à la porte de l’Algérie

Il n’est un secret pour personne qu’entre les deux pays frères, des relations solides et indéfectibles se sont tissées depuis la guerre de la révolution algérienne. Les liens historiques entre les deux territoires remontent cependant à la nuit des temps. Hélas, les deux pays voisins s’enfoncent actuellement de plus en plus dans un véritable marasme économique, mais aussi politique.

La Tunisie, après la révolution du Jasmin, a connu bien des hauts et des bas, pour finir, principalement à cause de la crise sanitaire, dans une situation économique critique. C’est cela qui la pousse à se tourner vers son voisin Algérien, qui traverse lui aussi une crise inflationniste qui pourrait dépasser les 7 % en 2022 selon les prévisions du FMI.

Cela n’empêche apparemment pas la Tunisie de penser à emprunter de l’Argent à l’Algérie. En effet, et selon Le directeur des finances et des paiements extérieurs à la Banque centrale de Tunis, Abdelkarim Al-Aswad, la Tunisie pourrait recourir à l’emprunt extérieur. Il a notamment précisé qu’il était probable que son pays se tourne vers le voisin algérien.

Algérie – Tunisie : plus de 600 millions de dollars de financement

C’est dans une déclaration à la chaine télévisée Al-Tassiaa, que Abdelkarim Al-Aswad dévoile le probable recours de la Tunisie à l’Algérie pour lever des ressources extérieures, et ce, afin de couvrir ses besoins budgétaires de l’année 2020/2021, rapporte le quotidien arabophone El Khabar.

Il ne s’agit pas de la premiére fois que l’Algérie vole au secours du voisin Tunisien. Le directeur des finances et des paiements extérieurs à la Banque centrale de Tunisie a également précisé que les montants de financement de l’Algérie pour la Tunisie se situent entre 600 et 700 millions de dollars depuis la révolution Tunisienne.

Le même responsable tunisien a déclaré que la sortie de la Tunisie de sa crise ne risque pas d’être facile. Selon lui, la baisse de la note obtenue par la Tunisie du côté des agences de notation de crédit, dont la dernière en date est Moody’s, risque de compliquer les choses.

Contrairement aux taux d’intérêt qui deviennent de plus en plus élevés à l’extérieur pour la Tunisie, avec l’Algérie, il s’agit à chaque fois d’un dépôt d’une maturité de dix ans à 0 % d’intérêt, indiquent nos sources.