Intervenant lors d’un atelier sur le rôle de la société civile dans la promotion de l’emploi et l’intégration socioprofessionnelle des jeunes, organisé par l’Association internationale des conseils économiques et sociaux et institutions similaires (AICESIS), Aïcha Edjekouane, chef de division au Conseil national économique et social (CNES), a affirmé que les jeunes sont de plus en plus exigeants en matière d’emploi.
“Nous assistons, ces dernières années, à une évolution du niveau de vie avec l’émergence de nouvelles exigences des jeunes en termes d’emplois stables, en adéquation avec leur niveau de formation, d’emplois mieux rémunérés et bénéficiant de la protection sociale” a fait savoir Mme Edjekouane qui a en outre mis en exergue le rejet par les mêmes jeunes de certains métiers, comme le BTPH, l’agriculture et l’artisanat.
Selon la même responsable, depuis quelques années, l’on assiste à une tertiarisation (transformation qui aboutit à une prépondérance des activités autres qu’agricoles et industrielles) de l’économie, au profit notamment du secteur des services qui absorbe 58 % de la population occupée.
“C’est une tertiarisation qui se fait au détriment du secteur productif à savoir l’industrie et l’agriculture”, a-t-elle déploré, regrettant le paradoxe créé par le rejet de certains métiers de secteurs productifs et la situation déficitaire de ces mêmes secteurs, en termes de main d’œuvre.
Même si le taux de chômage fixé à 10 % est considéré comme acceptable par Mme Edjekouane, elle estime néanmoins qu’il reste trop élevé pour les jeunes âgés de 16 à 24 ans (22 %) et pour les universitaires (16,1 %).
