Dans sa politique d’insertion professionnelle et de recrutement, l’Etat a mis en place différents dispositifs sous différentes formes.
Ces dispositifs sont-ils performants et peuvent-ils concrètement répondre aux besoins en termes d’emploi ? Pour le directeur général de l’emploi et de l’insertion au ministère de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale, qui intervenait ce matin sur les ondes de la Chaîne III, «les dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle, pour l’emploi salarié et le dispositif d’appui à la création d’activités, constituent une contribution à la résorption du chômage et à la création d’emplois et n’ont pas pour prétention de résoudre la question de l’emploi dans son ensemble d’autant que cette question est transversale et concerne tous les secteurs». Fodil Zaïdi ajoute encore : «Donc l’apport de ces dispositifs vise à apporter un plus à la création de l’emploi.»
Pour étayer ses dires, l’invité de la Chaîne III a noté qu’en 2014, 59679 microentreprises créées dans le cadre des deux dispositifs Ansej et Cnac (Agence nationale de soutien à l’emploi et Caisse nationale d’assurance chômage) ont représenté un potentiel de 136 000 emplois. Dans le cadre du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP), 113 417 jeunes pré-demandeurs d’emploi ont été insérés dans différents secteurs d’activités dont 83% dans le secteur économique. «L’approche ayant été retenue dans ce dispositif était économique», a insisté le directeur général de l’emploi et de l’insertion au ministère de l’Emploi. Le même responsable a assuré tout de même que la relance de l’économie nationale, la reprise de la croissance et l’encouragement de l’investissement «demeurent le moyen le plus sûr pour la création de l’emploi». «Quand on crée de l’emploi on réduit le taux de chômage», l’équation est connue. C’est automatique. Cependant, ces derniers temps, il y a eu hausse du chômage puisqu’on est passés de 9% à 10,6%. Des chiffres que Fodil Zaïdi a tenté de justifier. Pour lui, il existe différentes explications. En premier lieu, selon lui, cela est dû à l’arrivée en «masse» des diplômés en septembre, notamment sur le marché du travail ainsi que la baisse de l’activité agricole. «Ces facteurs ont fait que le taux de chômage connait une légère hausse». Insistant sur l’importance du Daip, en tant que dispositif d’accompagnement, l’intervenant a affirmé que les jeunes insérés dans le cadre de ce dispositif ne sont nullement renvoyés. «Bien au contraire. Bon nombre de ces derniers ont été perma-nisés», a-t-il relevé. En chiffres, selon le même responsable, quelque 95407 jeunes ont été permanisés rien qu’en 2014.
Farid Houali