Lors de la rencontre nationale d’évaluation organisée hier au siège de son département ministériel où il a regroupé les directeurs de l’emploi des 48 wilayas ainsi que les directeurs régionaux de l’emploi, Tayeb Louh a qualifié d’«exceptionnels» les résultats en matière de création de postes d’emploi.
Selon les chiffres donnés hier par le ministre du Travail et de l’Emploi, tout porte à croire que le taux de chômage qui, selon les statistiques de l’ONS (Office national des statistiques) pour 2010 est de 10%, verra une baisse sensible pour l’année 2011. «Au vu des chiffres annoncés pour 2011 et au vu des demandes d’emploi, il est prévisible que le taux de chômage pour l’année 2011 baisse».
En effet, lors de la rencontre nationale d’évaluation organisée hier au siège de son département ministériel où il a regroupé les directeurs de l’emploi des 48 wilayas ainsi que les directeurs régionaux de l’emploi, Tayeb Louh a qualifié d’«exceptionnels» les résultats en matière de création de postes d’emploi à travers les différents mécanismes d’emploi, en l’occurrence l’Ansej et la Cnac pour le secteur économique, et aussi à travers le dispositif d’aide à l’emploi (DAIP) pour ce qui est de l’emploi salarié. Ce qui fera dire au ministre de l’Emploi : «Nous avons accompli de grands pas en matière de création d’emploi et de lutte contre le chômage, mais nous devons poursuivre l’ensemble des réformes (du secteur) pour pouvoir parvenir à une réelle transparence qui forcement portera ses fruits». A ce titre, selon le ministre, dans une première évaluation de son département, les chiffres obtenus confirment «des résultats exceptionnels, jamais réalisés jusque-là dans ce domaine», en ce sens où dans le cadre de la promotion de la création des petites entreprises, l’année 2011 a enregistré une «augmentation considérable dans le dépôt des dossiers comparativement à 2010». Ainsi, le nombre de projets financés par les banques dans le cadre de l’Ansej et de la Cnac a été en 2011 de 61 111 projets, contre
3 106 en 2010. Ce qui, aux dires du ministre, «dépasse les objectifs fixés qui étaient de 50 000 entreprises/an)». En outre, le nombre d’emplois créés en 2011 par le biais de l’Ansej et de la Cnac est de128 357 postes d’emploi directs, contre 75 136 en 2010, soit une augmentation de 70%. Par ailleurs, le nombre de petites entreprises créées par les deux mécanismes depuis leur création jusqu’au 31 décembre 2011 est de 222 453 TPE, ce qui a permis la création de quelque 570 406 postes d’emploi directs. S’agissant de l’emploi salarié, Louh a fait savoir que depuis l’amélioration du dispositif du DAIP, en 2011, 666 810 jeunes primo demandeurs d’emploi se sont vus installés dans leur poste d’emploi, contre 273 141 en 2010. Dans ce contexte, le ministre indiquera également que le CTA (contrat de travail aidé), porté par le DAIP, a permis le recrutement d’environ 50 000 jeunes. Le CTA, outil de recrutement similaire au DAIP, est une démarche complémentaire mais tout à fait distincte puisqu’il oriente les primo demandeurs d’emploi à chercher par eux-mêmes un poste d’emploi auprès du secteur économique. Pour cet outil, l’Etat participe à une partie du salaire à raison de 12 000 DA. Dans ce contexte, Tayeb Louh rappellera que le CTA est une décision prise lors de la dernière tripartite en commun accord avec le patronat, à travers lequel l’Etat s’engage à prendre en charge une partie du salaire du jeune recruté. Le CTA vise la création de 150 000 emplois dans le secteur économique privé. Pourtant, soulignera le ministre, «beaucoup semblent encore ignorer cet instrument». D’autre part, il appellera les directeurs de l’Ansej et de la Cnac à accorder plus d’importance à la question de la formation des jeunes pour une main- d’œuvre qualifiée qui fait défaut dans beaucoup de secteurs, à l’exemple du BTPH, industrie… A ce propos, il rappellera que dans le cadre de la convention signée avec le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels quelque 9 716 primo demandeurs d’emploi ont bénéficié d’une formation qualifiante dans diverses spécialités.
Coopération étrangère autorisée à la condition d’un renvoi de formation locale
Sur un autre registre, le ministre du Travail et de l’Emploi indiquera que désormais l’autorisation de la coopération étrangère est tributaire de la formation de la main-d’œuvre locale, précisant à ce sujet que des mesures fermes ont été prises. Il s’agit, notamment, expliquera le ministre, du transfert à travers la formation des compétences professionnelles au profit de la main-d’œuvre locale. A ce propos, Tayeb Louh rappellera qu’il a été enregistré plus de 50 000 ouvriers étrangers en Algérie. Un taux qu’il jugera «faible» comparativement, d’une part, au total du nombre de la main- d’oeuvre nationale et à celui de la présence dans d’autres pays de la main-d’œuvre étrangère. Précisant que la main-d’œuvre étrangère se trouvant en Algérie est essentiellement répartie dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, puis dans le secteur des industries, et un taux très faible dans les services. De ce fait, Louh soulignera que les directions de l’emploi implantées dans les 48 wilayas délivrent aux étrangers lesdites autorisations dans les métiers en rela
Par Lynda Naili Bourebrab