Emploi en Algérie, Faible présence de la femme

Emploi en Algérie, Faible présence de la femme

Le taux d’activité des femmes en Algérie reste faible

Elles sont 71,7% chez les diplômées à occuper un emploi contre 7,5% chez les non-diplômées.

La femme s’est battue, et se bat toujours pour arracher ses droits, dont celui relatif au travail. la femme algérienne ne veut plus jouer le rôle d’antan, elle veut participer et contribuer à la construction de la société algérienne.

Durant cette dernière décennie, le travail féminin a progressé en Algérie. Avec l’arrivée massive des femmes sur le marché du travail, brisant les pesanteurs sociologiques ayant caractérisé leur comportement dans leurs activités au passé. Cette arrivée est due à l’élévation du niveau de l’éducation, la dynamique du secteur informel et privé drainant davantage de femmes sur le marché du travail. Mais également, les facilités accordées par les différents gouvernement successifs puisque 10 milliards de DA ont été débloqués par l’Etat algérien pour la période 2009-2014 afin d’aider les femmes à s’insérer dans la vie professionnelle.

Toutefois, malgré les données communiquées par l’Office national des statistiques (ONS) la semaine dernière, indiquant que le taux de participation des femmes au marché du travail est en progression positive (2.275.000 femmes), il n’en demeure pas moins que cette évolution n’est pas accompagnée d’une offre de travail de même ampleur. D’où l’accélération du taux de chômage féminin (16,3%).

Cette faible représentation sur le marché du travail a des conséquences négatives sur leur statut, leur intégration économique et sociale.

Les femmes, selon les chiffres de l’ONS, ne représentent que 16,6% de la population active et occupent des postes dans des secteurs considérés comme traditionnellement féminins, tels que l’enseignement, la santé, l’administration et les services (secteur tertiaire). Les femmes sont presque totalement absentes dans les secteurs de l’agriculture, l’industrie. L’ONS indique également que plus le niveau scolaire des femmes augmente, plus elles sont présentes sur le marché de l’emploi. Les femmes qui travaillent sont majoritairement des urbaines ayant fait des études supérieures. Elles sont 71,7% chez les diplômées à occuper un emploi contre 7,5% chez les non-diplômées. Par ailleurs, l’emploi féminin est protégé par la loi, hommes et femmes sont égaux devant le travail, ils ont les mêmes droits et devraient avoir les mêmes salaires. sauf que malgré cette protection juridique, l’emploi féminin évolue trop lentement à cause de la garde des enfants et les tâches ménagères, les transports, la mobilité, et surtout les stéréotypes du genre «la place des femmes est à la maison».

Les principaux problèmes auxquels les femmes se heurtent sont: le transport, l’absence de crèches, la discrimination et les horaires.

S’ajoute à cela, le fait que les femmes ont rarement accès à des postes de responsabilité ou de prises de décision.

En outre, le secteur informel au-delà de tous ses aspects négatifs, a contribué à la création d’activités et à la réduction du chômage. Sauf que l’absence d’études et de statistiques concernant ce secteur empêche toute visibilité réelle du travail des femmes dans ce dernier. L’activité informelle des femmes est loin d’être un choix voulu, en raison des avantages que l’activité procure.

Néanmoins, si le taux d’activité des femmes en Algérie reste faible comparé à celui d’autres pays développés ou même à celui de certains pays arabes, il faut tout de même souligner que ce taux a connu un accroissement. En une décennie (2000-2014), le taux d’activité des femmes a crû de 37% ce qui n’est pas négligeable.