Emploi des jeunes et création d’entreprises : Le parcours du chô meur-promoteur réduit de 60%

Emploi des jeunes et création d’entreprises : Le parcours du chô meur-promoteur réduit de 60%
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Les nouvelles dispositions annoncées le 22 février dernier lors du Conseil des ministres ont suscité l’engouement des jeunes chômeurs en quête d’emploi ou création d’entreprises.

Les dispositifs mis en place à travers le pays sont pris d’assaut. Les responsables des institutions en charge de la promotion de l’emploi et de lutte contre le chômage le confirment. Invités hier au forum d’El Moudjahid, ils ont souligné que les mesures annoncées renforcent davantage la politique nationale de l’emploi. Les facilitations instituées concernent non seulement les banques en termes de financement de projet, mais également les commissions chargées de l’étude. Les délais accordés à l’étude des dossiers ne doivent pas, en vertu des nouveaux textes de loi, dépasser deux mois. «Le parcours du chômeur-promoteur réduit est de 60%» ont reconnu hier les invités du forum. «L’impact est fort appréciable», ont souligné MM. Mourad Zemali et Taleb Ahmed Chaouchi, respectivement DG de l’ANSEJ et de la CNAC.

La CNAC a financé à elle seule 22.000 entreprises dont 450 n’ont pu prendre leur essor. Selon les conférenciers, des avancées ont, certes, été enregistrées. Pour autant, certaines contraintes n’ont pas été levées. Pour le DG de la CNAC, les autorités locales doivent s’impliquer davantage pour la création d’activités et la promotion des métiers. «La CNAC n’est qu’un instrument», a-t-il souligné rappelant que 70% des chômeurs-promoteurs optent pour le transport et le bâtiment. D’où la nécessité de créer des activités en fonction des aspirations des jeunes et les besoins de chaque région du pays. Le directeur général de l’ANGEM a, pour sa part, rappelé que l’agence a créé 316.000 emplois permanents. Les chiffres paraissent éloquents, mais qu’en est-il des dossiers rejetés ? Pour quelles raisons l’ont-ils été ? Quel est le bilan de ces dispositifs créés pour une seule finalité : générer les postes d’emploi et accompagner les jeunes promoteurs ? M. Yaâlaoui (consultant) estime qu’il est temps d’établir un état des lieux pour mieux connaître l’impact des dispositifs mis en place sur les plans politique, économique et social. «L’objectif politique est atteint.

Au plan social, les mesures prises ont permis de générer des postes d’emploi», a souligné l’intervenant estimant qu’il est temps d’établir un bilan pour mesurer l’impact de ces meures sur l’économie nationale. De l’avis de cet expert, ces services publics de l’emploi ont un dénominateur commun, alors autant créer un guichet unique pour traiter efficacement le problème du chômage. «Pour mieux cerner le problème du chômage, il faut aller vers les universitaires, créer des activités, des métiers et des entreprises en fonction des besoins de l’économie», a-t-il affirmé.

Pour une meilleure réussite de la promotion de l’emploi, l’idéal serait d’encadrer et accompagner le chômeur-promoteur tout le long du processus de création de son entreprise. «Il leur faut des accompagnateurs de formation pluridisciplinaire», a souligné M. Yaâlaoui, plaidant sur sa lancée pour l’élaboration d’un business-plan pour identifier les besoins du marché. M. Yaälaoui rappelle que 80% des 600.000 PME créées exercent dans les domaines du bâtiment et des transports. C’est dire l’ampleur du dysfonctionnement à prendre en charge.