Le Grand Mufti d’Arabie saoudite, Cheikh Abdul Aziz ibn Abdillah Ali ash-Shaykh, a indiqué qu’il approuvait l’interdiction faite aux femmes de conduire car cela tendrait à “protéger la société du mal”. Ces propos ont été rapportés ce jeudi par la presse saoudienne.
En effet, dans une conférence prononcée mercredi à Médine, le même dignitaire religieux a préconisé de “ne pas faire de la question (de l’autorisation des Saoudiennes à conduire) une préoccupation majeure de la société”, mais plutôt “d’envisager cette question sous l’angle de la protection de la société du mal”.
Cette prise de position reflète l’hostilité totale des milieux religieux wahabites au droit des Saoudiennes à conduire, après que le ministre de l’Intérieur, le prince Mohammed ben Nayef, ait donné des assurances aux militantes saoudiennes que la question du droit de la femme à conduire était à l’étude.
En octobre, trois femmes membres du Conseil de la Choura, avaient déposé une recommandation pour une levée de l’interdiction de conduire faite aux Saoudiennes, mais elle n’avait pas été retenue.
Quelque 16 femmes ont été arrêtées au volant le 16 octobre 2013, lors d’une journée de protestation pour le droit de conduire, et ont dû payer des amendes.