Alors que nos mères et grand-mères ne juraient que par l’emmaillotage des bébés, les jeunes mamans algériennes d’aujourd’hui préfèrent s’en abstenir…à quelques exceptions près !
De tous temps, l’emmaillotage des bébés a existé. Dans la Rome antique, on emmaillotait les nouveaux- nés afin de « parfaire » ce petit corps mou et cela se passait dès la naissance. En effet, aussitôt reconnu par son père, le nourrisson était lavé dans un bain de sel puis emmailloté. Sur le plan symbolique, l’emmaillotement humanise le nouveau-né en le faisant passer de la position fœtale à la station verticale. L’emmaillotage dure environ 2 mois, certains le font vers le 40ème jour, tandis que d’autres attendent que le bébé ait 60 jours, avant de libérer progressivement, en déliant le bras droit quelques jours avant le gauche pour que l’enfant soit droitier car être gaucher durant l’Antiquité était un mauvais présage, la main gauche étant considérée comme celle du larcin.
Avantages et inconvénients
Après des siècles de pratique, l’emmaillotage a été abandonné au début du XXe siècle, pour revenir aujourd’hui dans un vent de mode.
L’une des principales vertus de l’emmaillotage est attribuée au sommeil du bébé. Selon les mamans qui y recourent, cette pratique facilite le sommeil du nourrisson. L’emmailloter lui rappellerait d’où il vient et calmerait ainsi ses angoisses. Par ailleurs, emmailloter bébé, c’est le tenir au chaud et lui rappeler ce cocon dans lequel il se prélassait lorsqu’il était dans le ventre maternel. L’emmailloter, c’est aussi le calmer et l’empêcher d’esquisser des mouvements brusques (réflexe de Moro) qui pourraient le rendre nerveux.
Seulement, selon les spécialistes, l’emmaillotage a aussi des inconvénients. En effet, entraver les jambes d’un bébé est absolument à proscrire et l’une des incidences les plus fortes est la luxation de la hanche. Ils ajoutent qu’un bébé doit pouvoir bouger même lorsqu’il dort car ses mouvements de jambes contribuent au bon développement de ses hanches et à l’emboîtement correct de la tête du fémur.
Alors si vous décidez quand même d’emmailloter bébé, sachez qu’un autre inconvénient se posera au moment où il faudra le libérer. Allez-y donc progressivement, en libérant d’abord un bras puis l’autre…
Kamir B.