Éminente personnalité qui a consacré sa vie au service du pays: Les mots pour dire Choaïb Taleb-Bendiab

Éminente personnalité qui a consacré sa vie au service du pays: Les mots pour dire Choaïb Taleb-Bendiab

Le 8 mai 2017, nous quittait notre cher frère et valeureux compagnon de lutte Choaïb Taleb-Bendiab. Il laisse derrière lui un inoubliable souvenir empreint d’affliction et de douleur à sa famille et ses proches, mais également à ses amis qui ont eu le bonheur de l’approcher et d’apprécier ses hautes qualités humaines et professionnelles ainsi que son inaltérable engagement patriotique.

Choaïb Taleb-Bendiab est né à Tlemcen le 9 mars 1929. Lors de ses études secondaires au Lycée franco-musulman (Médersa) il acquiert la double culture et les capacités d’un bilingue accompli.

Il entame ses études supérieures à l’université de Nancy (France) avant de rejoindre Lausanne (Suisse) où il prépare et obtient la licence de sciences politiques. Il effectue ensuite un stage de formation diplomatique à Genève. (Institut universitaire des Hautes Etudes internationales) Durant son séjour à Nancy, Choaïb prend la tête du Mouvement étudiant algérien et, à ce titre, il fera partie des membres fondateurs de l’Ugema. Il est élu membre du Comité directeur (C.D) et secrétaire général adjoint du Comité exécutif de l’union.

En 1957 et 1960, il est reconduit au CD et élu vice-président du Comité exécutif chargé des Relations internationales. Dans le cadre de ses responsabilités, il va se dépenser sans relâche avec abnégation et efficacité. Durant cette période, une vaste campagne d’information a été organisée à travers le monde et a permis de populariser la lutte de libération du peuple algérien et d’obtenir le soutien et la solidarité de l’unanimité du monde étudiant, malgré les confrontations idéologiques et les luttes politiques engendrées par la guerre froide qui régnait alors dans le monde. Cette solidarité s’est exprimée concrètement par l’attribution de centaines de bourses à des étudiants algériens par des Etats, des organisations universitaires mondiales, des Unions nationales d’étudiants, des Fédérations de jeunesse etc… et ce sans préalable ni condition politique nous obligeant à nous aligner sur tel ou tel bloc idéologique international.

Après la libération du pays, Choaïb Taleb-Bendiab demeura fidèle et attaché à son passé de militant. Il semettra à la disposition des autorités nationales et participera avec détermination à la construction de l’Algérie nouvelle. En 1962, il est nommé directeur des Affaires politiques par le très regretté ministre des Affaires étrangères, Mohamed Khemisti tragiquement assassiné en avril 1963. Durant les deux années suivantes, Choaïb exerce les fonctions de directeur des Organisations internationales et de l’ONU au ministère des Affaires étrangères. De 1964 à 1967, il est ministre délégué, Haut Représentant adjoint à l’ambassade d’Algérie à Paris.

Par la suite, de 1967 à 1986, il sera successivement ambassadeur d’Algérie au Liban, en République populaire de Chine, au Canada, en République fédérale d’Allemagne.De 1986 à 1991, il exerce les fonctions de chef de la Mission diplomatique de la Ligue des Etats arabes en Autriche puis en Belgique.De 1993 à 2003, il est nommé Chef exécutif de la Chambre de commerce de Belgique -Luxembourg – pays arabes.A partir des postes qu’il a occupés dans divers pays, Choaïb a été associé à de nombreuses activités du ministre des Affaires étrangères (ONU, Sommets arabes et islamiques, Sommets des Non-Alignés etc…).Il a été chargé de nombreuses, missions diplomatiques en Afrique et en Amérique latine en tant qu’envoyé spécial du ministre des Affaires étrangères. Au terme d’une longue carrière diplomatique au cours de laquelle il a servi avec persévérance et succès les intérêts de l’Algérie, Choaïb Taleb-Bendiab a entamé la rédaction de ses mémoires.

Il a publié en 2007 un livre «Le Liban à la veille de la guerre civile» (Casbah Editions). Il se proposait de poursuivre la publication de son journal et de faire connaître les diverses péripéties vécues durant ses nombreuses missions. Mais la Providence en a décidé autrement! Hélas! Aujourd’hui Choaïb n’est plus parmi nous. Cependant son souvenir restera vivant dans nos coeurs, comme le souvenir d’une éminente personnalité qui a voué sa vie au service de son pays qu’il a toujours servi avec dévouement et abnégation.

Sûrement a-t-il mérité de la patrie!En ces moments particulièrement douloureux, nos pensées les plus émues vont vers la famille de Choaïb et de ses proches. Nous partageons de tout coeur le deuil qui frappe sa famille et l’assurons de notre profonde compassion et de notre affectueuse solidarité.En même temps, nous élevons vers Dieu Tout-Puissant nos ferventes prières pour qu’il accorde au défunt Sa Sainte Miséricorde et l’accueille dans son Eternel Paradis.«Nous appartenons à Dieu et à Lui nous retournerons.»

Ses compagnons de l’UGEMA et du ministère des Affaires étrangères