Les étudiants en tête
Avec 26 000 étudiants algériens régulièrement inscrits dans des universités françaises en 2017, la France reste la destination privilégiée des étudiants algériens souhaitant étudier à l’étranger. Cette volonté croissante d’étudier en France s’exprime par une augmentation de 64% du nombre de visas accordés par rapport à 2015 (9300 visas délivrés), avait déclaré Xavier Driencourt, l’ambassadeur de France en Algérie.
Pourquoi la France ?
Nous allons tenter d’expliquer le succès grandissant qu’ont les universités françaises auprès des étudiants algériens.

A/ L’emploi
Une grande partie des étudiants préfèrent orienter leurs vœux vers les universités des métropoles. Que ce soit à Paris, Marseille, Lyon, Lille, ou Bordeaux, la logique implique que pour optimiser ses chances de trouver un emploi, il faudrait se diriger vers les grandes villes. Cependant, le revers de la médaille est le prix assez élevé des loyers. En somme, quelles que soient les motivations des étudiants, les universités françaises restent naturellement les plus séduisantes au vu de tous les avantages que propose le pays hôte. Ces avantages expliquent l’engouement des étudiants algériens quant à l’idée de partir tenter sa chance en France.
B/ L’hébergement
Beaucoup d’étudiants algériens formulent leurs vœux d’universités en fonction des villes de résidence de leurs proches. Cela peut s’expliquer par le fait que certains étudiants seront logés gratuitement par un parent ou un proche en attendant qu’ils puissent se prendre en charge.
C/ Le cursus souhaité
Via l’espace Etudes En France (EEF) du service Campus France, chaque candidat est censé formuler les sept vœux d’universités d’abord par rapport à son projet d’études, lui permettant par la suite, de réaliser son projet professionnel. Il doit alors se poser les questions suivantes : Quel métier je souhaiterais exercer à l’issue de ma formation ? Quels diplômes me permettraient d’accéder à cette profession ? Quelles universités proposent cette formation ? Quelles matières je souhaiterais étudier ? Quelles connaissances je souhaiterais acquérir et/ou développer ? Quelles compétences je souhaiterais acquérir et/ou développer ?
Les réponses à ces questions devraient aider l’étudiant à affiner sa recherche, afin de cibler les universités françaises qui répondent le mieux à ses besoins et attentes. Une lecture minutieuse des contenus des cours et des objectifs pour chaque formation est donc à prévoir avant de valider définitivement ses vœux.
D/ L’envergure de l’université
Le choix des universités peut être motivé par leur réputation. Dans cette logique, un étudiant en sciences juridiques par exemple, peut vouloir privilégier la faculté de droit de Paris II Panthéon-ASSAS, classée première au niveau national. De la même façon, un étudiant en médecine peut vouloir privilégier l’université de Montpellier pour obtenir son diplôme de la plus ancienne faculté de médecine au monde toujours en exercice.
Le choix des universités :
Le choix des universités se fait en fonction de plusieurs paramètres. Nous allons essayer de définir les principales motivations par rapport à ce choix.
A/ Facilité des démarches :
Grâce au service Campus France implanté dans les cinq Instituts Français d’Algérie (IFA), l’ambassade de France demeure la seule à proposer un service d’accompagnement aux étudiants algériens, en les encadrant dans toutes les démarches nécessaires à leur inscription en France. Séances d’information, ateliers de rédaction de CV et de lettre de motivation, tout est mis en place pour que les étudiants algériens mettent toutes les chances de leur côté pour décrocher une place dans une université française.
B/ Contexte favorable :
Outre le fait que les deux pays développent des relations très particulières, la langue française représente un avantage important pour les étudiants algériens. En effet, la langue de Molière reste la langue « étrangère » la plus parlée en Algérie. Cela facilite donc l’accès à l’enseignement supérieur français pour les étudiants algériens, même si ces derniers sont tenus de valider, au minimum, un niveau B2 du Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL) dans l’un des examens certificatifs TCF, DELF, ou DALF.
Bien-entendu, la France n’est pas le seul pays francophone au monde à proposer des cursus universitaires de qualité. Il y a aussi la Suisse, la Belgique et le Canada. Seulement, en plus du fait que la France soit le pays le plus proche géographiquement, les universités françaises exigent les frais d’inscription les plus faibles de l’union européenne et des pays francophones précédemment cités. Une qualité de formation prouvée et à « moindre coût », le choix de l’étudiant algérien est vite fait.
Enfin, la France propose des aides sociales aux étudiants étrangers, notamment celles relatives au logement et à la santé (CAF, CROUS, CPAM…).