Émigration clandestine: 15 harraga interceptés au large d’El Kala

Émigration clandestine: 15 harraga interceptés au large d’El Kala

Voilà que le phénomène de l’émigration clandestine, qui après avoir pris du recul, reprend de plus belle, avec la stabilité des conditions climatiques.

Les gardes-côtes de la wilaya d’Annaba, en patrouille de routine dans les eaux territoriales, sont parvenus à déjouer une tentative d’émigration clandestine, vers la rive sud du Vieux Continent, orchestrée par 15 candidats à bord d’une embarcation artisanale, apprend on de source maritime.

Agés entre 18 et 38 ans, les prétendants à la traversée de la mort, ont, selon les précisions apportées par nos sources, amorcé leur indélicate aventure à 23 heures depuis la plage de Sidi Salem, daïra d’El Bouni dans la nuit du samedi à dimanche, avant de se faire repérer à 2 heures du matin, à 4 milles au large des eaux territoriales d’El Kala, dans la wilaya d’El Tarf. Étant déterminés à rejoindre l’Ile de la Sardaigne, porte de l’eldorado convoité, les 15 harraga originaires de différents quartiers de la wilaya d’Annaba, ont manifesté une certaine résistance, avant de se résigner à interrompre leur navigation vers l’incertain. Effectivement reconduits à la station maritime du port d’Annaba, avec leur embarcation de 7 mètres, dotée d’un moteur de 40 chevaux, les acteurs de cette mésaventure ont été soumis aux mesures d’usage, prise en charge médicale par les éléments de la Protection civile, dépêchée à cet effet, ainsi que l’établissement de PV d’audition.Les 15 harraga, après avoir vu, leur rêve d’atteindre l’Ile de la Sardaigne en Italie, ont été déférés hier, par- devant le magistrat instructeur, relevant du tribunal d’Annaba. Ce dernier comme à l’accoutumée a retenu à l’encontre des 15 émigrants clandestins, la tentative d’émigration clandestine et une amende de 20.000 DA chacun.

Il faut dire que les mis en cause dans cette aventure écourtée par la vigilance des sentinelles de la mer, ne sont pas sortis de l’auberge, car ils sont appelés à s’acquitter du montant de l’amende, puisque, selon une source juridique au sein du tribunal d’Annaba, à la moindre récidive, le sujet, qui n’a pas payé son amende, et surpris en pleine tentative d’émigration clandestine, fera l’objet d’une contrainte corporelle, l’incarcération en l’occurrence. Pour l’instant, nos candidats ont été mis à sec, puisque la traversée leur a coûté, entre 8 et 12 millions de centimes.

Une aubaine pour les passeurs qui misent souvent sur l’échec des opérations de traversée, car la plupart des candidats, déterminés à rejoindre l’Europe par la porte de la Sardaigne, recourent une seconde fois aux services de ces passeurs de la mort, moyennant de fortes sommes d’argent.