Les sûretés urbaines et les sûretés de daïra de plusieurs localités sises dans la wilaya de Bejaia, à l’exemple d’Akbou, Seddouk, Amizour et Ighzer Amokrane, ont procédé à des séries d’interpellations sur la voie publique. Dans la wilaya de Bejaia, 5 tribunaux sur six ont été brûlés ou saccagés.
Munis de photos extraites à partir de vidéos obtenues des caméras de surveillance de certaines banques, les policiers ont interpellé des individus identifiés et soupçonnés d’être derrière le saccage de certaines institutions. Conduits au commissariat, les individus ont été pris en photo et entendus sur PV. Ils ont tous été relâchés une fois leur audition terminée et leurs empreintes digitales dûment relevées.
Il n’y a eu aucun mandat de dépôt selon des militants de partis politiques et des droits de l’homme à l’origine de ces informations.
Cette vague d’interpellations a eu lieu lundi en fin d’après midi alors que la vie commençait à reprendre son cours normal dans la plupart des villes touchées par les émeutes. A noter que tous les individus interpellés l’ont été sur la voie publique étant donné que les policiers devaient au préalable obtenir un mandat d’amener.Toutefois, ces jeunes gens ne risquent pas d’être traduits devant un juge avant longtemps dès lors que des 07 tribunaux que compte la wilaya de Bejaia, 5 ont été brûlés par les émeutiers. Il s’agit des tribunaux d’Akbou, Sidi Aich, Kherrata, Amizour et El Kseur. Il ne reste que le tribunal près la cour de Bejaia.
Pour rappel, tous les manifestants arrêtés à Bejaia durant les émeutes ont été relâchés par la police. Certains, cependant ont été copieusement tabassés durant leur arrestation les quelques heures qu’a duré leur garde à vue.
