Une série de coups de feu a été entendue, lundi 13 juillet, dans un quartier musulman d’Urumqi, la capitale de la province chinoise du Xinjiang, en proie à de graves tensions intercommunautaires depuis le début du mois.
Selon plusieurs témoins, les forces de sécurité chinoises ont tiré sur des Ouïgours armés s’approchant d’elles.
Ces Ouïgours – au nombre de trois – « ont attaqué les soldats avec de grands couteaux et se sont fait tirer dessus », raconte un témoin.
« J’ai entendu ce qui ressemblait à une dizaine de coups de feu et puis plusieurs boums. Nous avons ensuite vu plein de gens courir », a de son côté affirmé un médecin ouïgour.
Deux Ouïgours auraient été tués, un autre serait blessé. A proximité, d’autres témoins ont affirmé avoir assisté au passage à tabac d’un homme par la police.
Huit jours après les émeutes qui ont fait au moins 184 morts dans la capitale du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, des banderoles et des haut-parleurs appelaient, lundi, la population à veiller à « la stabilité », et le quartier du grand bazar a été bouclé.
En matinée, alors que certains magasins gardaient porte close, d’autres commerçants avaient entrepris de réparer leur devanture endommagée par la flambée de violence qui a saisi Urumqi le 5 juillet, lorsque des émeutiers ouïgours s’en sont pris aux Hans, l’ethnie majoritaire en Chine.
