Emeutes du Xinjiang : La police avoue avoir tué 12 personnes à Urumqi

Emeutes du Xinjiang : La police avoue avoir tué 12 personnes à Urumqi

La police chinoise a tué douze « émeutiers » pendant les troubles interethniques à Urumqi le 5 juillet, selon Nur Bekri cité par l’agence Chine Nouvelle dans la nuit du samedi 18 juillet au dimanche 19 juillet, expliquant que cette action visait à éviter un bain de sang.

Le président du gouvernement régional a précisé que trois personnes sont mortes sur le coup et neuf autres ont succombé à leurs blessures.

Des voyous « extrêmement violents »

Toujours cité par l’agence, Nur Bekri estime que « la police a fait preuve de la plus grande retenue possible pendant les troubles ».

LG Algérie

Il a ajouté que la police avait d’abord essayé de disperser des voyous « extrêmement violents » en tirant en l’air, mais en vain.

Aucun détail n’a été fourni sur l’origine ethnique des victimes pour le moment.

Néanmoins, jusqu’à ce jour, les autorités chinoises imputent ces troubles dans la capitale du Xinjiang aux Ouïghours, minorité turcophone musulmane.

Le bilan s’élève désormais à 197 morts, contre 192, principalement dans l’ethnie des Hans majoritaire en Chine.

« Pour la plupart des habitants innocents » commentent les autorités chinoises, reprises par l’agence.

Mais Chine Nouvelle ne fait mention d’aucune violence interethnique et souligne que les troubles ont débuté à l’occasion d’un « défilé étudiant ».

Un policier tué

« Nur Bekri a reconnu qu’ils (les policiers) ne s’attendaient pas à ce qu’un défilé étudiant puisse déboucher sur des violences aussi extrêmes », poursuit l’agence officielle.

Selon des déclarations du président du gouvernement régional, de nombreux policiers ont été blessés le 5 juillet au cours des troubles.

L’agence précise même qu’un officier de police a été tué par un jet de pierre à la tête.

Citant toujours Nur Bekri, elle explique que les « émeutiers » étaient armés de couteaux, de barres de fer et de cailloux.

Les Ouïghours accusent, pour leur part, les forces de sécurité chinoises d’avoir ouvert le feu sur des manifestations pacifiques.

Les jours suivant le 5 juillet, des milliers de Hans ont riposté, défilant avec des armes artisanales dans les rues d’Urumqi en clamant vengeance contre les Ouïghours