De son côté, la population de Béni Khellad, dans la wilaya de Sétif, a protesté contre la délocalisation du projet de construction d’un lycée vers une autre localité.
Ainsi, à Bordj Bou-Arréridj, des dizaines d’habitants de la commune d’El-Mansourah ont bloqué, jeudi dernier, la voie ferrée à l’aide de troncs d’arbre et de blocs de pierre. Certains parmi les émeutiers ont même tenté de déboulonner les rails.
Les protestataires revendiquent, disent-ils, l’amélioration de leurs conditions de vie, à savoir les réseaux d’assainissement et l’eau potable, entre autres. “Il fallait alerter les autorités locales sur notre crainte de maladies et notre calvaire quotidien. Cette action était la seule alternative pour montrer notre détermination à faire bouger les choses”, disent encore les protestataires. Et comme pour confirmer ces propos, tous les directeurs de l’exécutif se sont rendus, hier matin, sur les lieux sur ordre du wali de Bordj Bou-Arréridj pour constater de visu la situation afin d’y remédier dans les plus brefs délais. Une réaction qui, faut-il le souligner, a été saluée par la population locale. De son côté, la population de Béni Khellad, dans la wilaya voisine, Sétif, a protesté contre la délocalisation du projet de construction d’un lycée vers une autre localité.
Une vingtaine de personnes ont été arrêtées tard dans la nuit de mercredi à jeudi par les services de sécurité, à la suite des émeutes qui ont secoué cette paisible localité, au nord-ouest de la wilaya. Leur libération, vers minuit, par le procureur de la République près le tribunal de Béni Ourtilène, a quelque peu apaisé la tension. Tout avait commencé suite à la décision des autorités locales de délocaliser l’assiette qui devait recevoir un nouveau lycée, vers la localité de Mezada.
Selon des informations recueillies auprès des habitants de la commune, la colère des habitants a été attisée par l’arrivée sur les lieux des forces anti-émeutes chargées de disperser les quelque 700 manifestants qui protestaient contre la décision de délocaliser le projet de construction d’un nouveau lycée.
Les données démographiques ainsi que les opportunités de faire de la région un pôle de développement au nord de la wilaya avaient motivé le premier choix.
Les habitants qui, ces derniers jours, ont été surpris par cette décision, ont vite fait part de leur mécontentement. “Nous ne comprenons pas les raisons de cette délocalisation.
Le choix du terrain a été fait depuis plusieurs mois et les administrations concernées ont donné leurs avis respectifs, il ne manquait que le démarrage des travaux. Ce changement est motivé par d’autres considérations qui nous sont inconnues”, estime un habitant de la localité.
Plusieurs citoyens ont assuré que “la protestation des habitants contre cette décision s’est déroulée dans un calme exemplaire, mais le dispositif sécuritaire déployé par la wilaya a fait déborder le vase”.
Faouzi SENOUSSAOUI/ Chabane BOUARISSA