Emeutes à Alger et Tipaza manifestent contre cherté de la vie

Emeutes à Alger et Tipaza manifestent contre cherté de la vie

La colère gronde contre la cherté de la vie en Algérie, sujet à la une de la presse privée algérienne. Des émeutes ont d’ailleurs débuté depuis le début de la semaine entre Alger et Tipaza afin de dénoncer la hausse vertigineuse des prix des aliments de base.

Des jeunes des municipalités de Staouéli à Alger et de Fouka et Chaiba à Tipaza ont fermé des routes de leurs quartiers respectifs lundi, évènements relatés dans Le Soir d’Algérie.

À Tipaza, des centaines de jeunes ont bloqué la route à l’aide blocs de barres de fer, de troncs d’arbres et de pneus incendiés, le quartier a ainsi été plongé dans une immense fumée noire. Les forces de la gendarmerie nationale ont mis fin à la manifestation au bout de plusieurs heures. A Alger, les jeunes ont fermé un carrefour, des affrontements ont eu lieu avec les gendarmes jusqu’en début de soirée avant que les contestataires ne résignent à se disperser.

L’objectif de ces jeunes algériens était de manifester leur colère contre la hausse des prix de certains produits alimentaires et qui constituent la base de la nourriture des algériens (le sucre, le lait en poudre, l’huile, les lentilles ou encore les haricots). Depuis le 1er janvier par exemple, le sucre qui était auparavant affiché à l’équivalent de 95 centimes d’euros est maintenant affiché à 1,15 euros.

Le quotidien L’Expression donne plusieurs explications à cette flambée des prix en Algérie :

  • Tout d’abord les augmentations décidées par les importateurs aux frontières. Il faut savoir que l’Algérie dépend à presque 80 % de l’importation. Ces derniers se justifiaient en invoquant la crise économique mondiale. L’Expression parle même de « barrons»  qui régentent le commerce et fixent leurs prix aux frontières.
  • Autre explication, les commerçants qui majorent leurs prix.

Cité par le journal El Khabar, le président de l’Union Nationale de Protection du Consommateur (UNPC) Zaki Hariz a souligné que les dernières hausses non justifiées des prix des produits alimentaires de base ont créé un grand déséquilibre dans le budget des ménages algériens.