De plus en plus, circuler à Alger, comme dans les autres grandes villes du pays, devient insoutenable, voire infernal.
De plus en plus, circuler à Alger, comme dans les autres grandes villes du pays, devient insoutenable, voire infernal.
L’autoroute, les boulevards et même les raccourcis, sont carrément impraticables, tant ils sont envahis par une masse métallique cyclopéenne.
Les embouteillages n’en finissent pas, à longueur de journée. Le temps des heures de pointe, et bel et bien révolu et ceci est perceptible, tous les jours, même durant les week-ends. Le calvaire continue, en fait, pour des milliers d’automobilistes, qui tentent, chacun à sa façon, de « dompter » l’ennui ou plutôt, le stress du volant. Conduire, est loin d’être une sinécure, encore moins une partie de plaisir.
Il suffit de voir toutes ces files indiennes de voitures qui envahissent les axes routiers, créant un véritable cirque où toutes les prouesses sont envisagées, pour gagner quelques minutes. Le cas de la rocade sud et des voies menant à Alger-Centre, Draria et Oued El Romane, à El Achour, est édifiant.
L’on est même tenté de dire que si, des distinctions existaient pour des voies bouchonnées, ces villes, détiendraient, à coup sûr, la palme d’or. « Serkala », empoisonne la vie des conducteurs, qui ne savent plus quoi faire, pour garder leur sang-froid, avec tout ce temps perdu bêtement, sur les routes. Les embouteillages qui asphyxient Alger et ses environs, est là, pour malmener, à chaque fois, les automobilistes. Coincé dans un de ces interminables bouchons qui rythment le quotidien de la capitale.
D’ailleurs, on ne peut s’empêcher de penser à ce qui pourrait arriver aux usagers de la route et, plus largement, aux Algérois si une catastrophe naturelle majeure venait à se produire ou encore un malade grave, devant être illico presto, évacué à l’hôpital le plus proche.
C’est une évidence : des milliers de personnes pourraient laisser la vie dans ces gigantesques pièges qui n’épargnent aucune des artères de la capitale et de ses banlieues, toutes affectées par ce mal incurable. Aujourd’hui, les Algériens sont blasés par ce phénomène qui prend des proportions alarmantes, avec un parc automobiles qui a explosé, ces dernières années, pour situer autour de cinq millions de véhicules qui sortent à la même heure et empruntent le même chemin.
La fluidité de la circulation fuit nos routes, pour être un simple vœu pieux qu’on n’est pas prêt de croiser sur notre chemin. Les embouteillages sont à l’origine d’absentéisme et de retards répétés qui ne sont pas sans conséquences sur le rendement des entreprises. Certains spécialistes estiment que pas moins de 10 millions d’heures perdues, annuellement dans les embouteillages sont signalées.
Il faut savoir aussi qu’une heure d’embouteillage entraîne une perte en carburant d’une valeur de 500.000 dollars. Aujourd’hui, les pouvoirs publics, prévoient la création d’un centre de régulation de la circulation à Alger. Un avis d’appel d’offres a été lancé pour concrétiser ce projet qui va contribuer au désengorgement de la capitale qui croule sous le poids des véhicules. Une mesure, qui mérite d’être renforcée par d’autres dispositions urgentes, à l’instar de la circulation alternée, en l’absence de la culture de covoiturage chez l’Algérien.