Embouteillages dans la capitale

Embouteillages dans la capitale

Vous êtes cinq millions à circuler entre 7 et 8 heures

Les embouteillages d’Alger ne sont pas à décrire. La situation empire de jour en jour. Selon le directeur des transports d’Alger, rien qu’entre 7 à 8 heures du matin, près de 5 millions d’Algériens circulent sur les réseaux routiers de la capitale, aujourd’hui estimés à près de 2247 km².

Ce chiffre du représentant des transports d’Alger a été donné jeudi passé, à l’occasion de l’assemblée ordinaire de la wilaya d’Alger, qui s’est tenue au siège même de cette institution publique.

Avec ce nombre très important des personnes circulant au même moment et dans un périmètre très réduit, on imagine très bien quelles seront les conséquences de cette situation sur les réseaux routiers de la capitale, mais également sur la circulation des personnes.

Tout le monde sort durant la matinée et particulièrement entre 7 et 8 heures du matin, des centaines de milliers d’enfants rejoignent l’école, d’autres centaines de milliers de citoyens se rendent sur leurs lieux de travail et certains sortent pour régler leurs affaires.

Concernant les travailleurs des deux secteurs, que ce soit public ou privé, près de 90% sortent au même moment, il s’agit de plus d’un million et demi de personnes. En tout, cinq millions de personnes se trouvent coincées dans des embouteillages dans la capitale. Cela a créé malheureusement des préjudices à la circulation au niveau des réseaux routiers de la wilaya d’Alger.

Des points noirs très connus par les automobilistes algérois sont à dénombrer, à Garidi, Bir Mourad Raïs, au carrefour Hassiba Ben Bouali, El-Biar, Ben Aknoun et bien d’autres communes, la situation est la même partout. Pris au piège des embouteillages, certains automobilistes tentent tant bien que mal d’éviter ces routes et de rebrousser chemin. Des tentatives désespérantes puisque à chaque tournant les embouteillages reviennent en force.

Le directeur des transports d’Alger n’a pas caché sa crainte de voir la situation se dégrader davantage dans les prochains mois, d’autant plus que les principales institutions de l’Etat se trouvent à Alger. La wilaya d’Alger est à la fois la capitale économique, politique et administrative, ce qui cause aujourd’hui l’augmentation des points noirs dans les différentes agglomérations de la ville d’Alger.

Des embouteillages qui n’en finissent pas surtout certaines périodes de la journée, dira ce responsable. En plus de ce chiffre démoniaque rapporté par le directeur des transports, Alger est quotidiennement étranglée par plus d’un million six cent véhicules dans les artères de la capitale, dont 300 000 voitures viennent des autres wilayas du pays, alors que 1 200 camions fréquentent chaque jour le port d’Alger pour le transport des marchandises.

Le malaise de la circulation à Alger est dû bien sûr à la configuration générale de la ville, mais aussi et surtout au fait que la circulation rapide et la circulation lente des automobiles, celle des piétons et des transports en commun se retrouvent dans les mêmes artères.

Même la DGSN avec toute son armada de policiers mobilisés dans les artères d’Alger pour une meilleure fréquence routière, et malgré la mobilisation et l’encadrement des gendarmes sur les réseaux routiers, n’arrive pas à gérer la situation, voire échappe parfois au contrôle de ces deux corps de sécurité. Cela est très visible sur le terrain, par exemple, au niveau du rond-point de l’avenue Malika Gaïd, à proximité de l’hôtel El-Aurassi, les embouteillages sont indescriptibles.

Chaque jour c’est la même situation qui se reproduit, des fils de plusieurs centaines de véhicules bloquent cette avenue. Et pour désamorcer cette «crise», les policiers ont fini par adopter une autre solution, cela dit, ils ouvrent une autre voie pour permettre aux automobilistes, en attente, de passer et vice-versa pour les autres automobilistes.

D’autre part, des solutions vont être trouvées, rassure le directeur des transports d’Alger. En effet, le département des transports de la capitale compte désamorcer cette situation en réceptionnant plusieurs projets qui ciblent la diminution des embouteillages à Alger.

Des trémies seront réceptionnées à Alger en plus de celes déjà réalisées, seize en tout, de nouveaux réseaux routiers sont également attendus dans les prochains mois pour élargir la capacité des routes praticables à Alger.

D’autres projets de taille sont attendus et la direction des transports de la wilaya d’Alger mise beaucoup sur eux. Il s’agit du Métro d’Alger, du Tramway et de nouveaux téléphériques qui seront réceptionnés en plusieurs étapes. Ces chefs-d’œuvre du transport moderne régleront à coup sûr les embouteillages à Alger.

Sofiane Abi