Au chef-lieu de Laghouat, les embouteillages sur les routes prennent des proportions alarmantes et sont devenus un important facteur de stress, notamment du côté de Rahbet Ezzitoune et El-Gharbya.
Les citoyens et automobilistes se plaignent de ces interminables bouchons qui bloquent la circulation routière et qui leur empoisonnent la vie quotidienne. L’extension incontrôlée du parc automobile algérien est l’une des causes des embouteillages à Laghouat. Presque un citoyen sur cinq est propriétaire d’une voiture, alors que les infrastructures routières dans la ville ne sont pas en mesure d’accueillir un tel nombre de véhicules. Maintenant, nos routes sont encombrées de 7h à 19h, voire plus tard. Les embouteillages durent désormais pendant toute la journée.
Du côté des pouvoirs publics, un diagnostic de la situation actuelle du réseau du transport urbain de la ville de Laghouat sera lancé prochainement, a-t-on appris auprès des responsables de la direction des transports (DT). Cette opération qui sera menée en étroite collaboration avec les secteurs concernés s’inscrit dans le cadre d’un programme visant l’actualisation du plan du transport urbain de la commune du chef-lieu, dans l’objectif d’améliorer ces prestations, a-t-on précisé. Ainsi, ce diagnostic général du réseau du transport urbain permettra la détection du déficit ou de saturation au niveau de chaque ligne.
Il est prévu dans ce cadre une dotation en bus pour chaque ligne exploitée, en vue d’assurer un équilibre entre les quartiers de cette agglomération en matière de transport urbain, a-t-on révélé. Cette action vise non seulement la prise en charge des préoccupations des citoyens, notamment les résidents des nouveaux centres urbains, mais aussi de mettre ces moyens de transport au diapason de l’expansion urbaine et la croissance démographique que connaît la ville de Laghouat. Le parc de la wilaya de Laghouat dispose actuellement de 256 bus de différentes catégories assurant les dessertes intercommunales, en plus de 170 et 204 véhicules assurant les lignes de transport rural et urbain.

Par ailleurs, les citoyens considèrent que les pouvoirs publics devront s’impliquer davantage pour inscrire dorénavant la réalisation de pistes cyclables sécurisées comme une priorité et un besoin qui s’impose, pour que la pratique du vélo soit réhabilitée comme au bon vieux temps. Approché par Liberté, une mère de famille a indiqué qu’autrefois, “filles et garçons allaient au lycée en vélo. Moi-même, j’ai pratiqué le vélo jusqu’en terminale (1977)”, avant d’appeler les Laghouatis à “reprendre la pratique du vélo comme avant”. Car, ne l’oublions pas, le vélo est un moyen de déplacement non polluant et silencieux. A l’inverse de la voiture, rouler à vélo permet d’enrayer une pollution aussi bien atmosphérique qu’auditive. Il serait donc judicieux pour tout un chacun de délaisser pour un moment sa voiture quand il s’agit des petits trajets en utilisant son vélo, cela éviterait la pollution de l’environnement (de 700 kg à 1000 kg de CO2 en une année).
Beaucoup d’études sur le cancer ont révélé, en effet, que les gaz d’échappement des moteurs diesel et essence sont émetteurs de particules fines et classées parmi les plus cancérigènes. Ainsi, en médecin aguerri, une femme souhaiterait que les Laghouatis puissent enfin se réconcilier avec les deux-roues. Selon elle, pratiquer le vélo limiterait le surpoids et l’obésité. Il aiderait à lutter contre les maladies de la sédentarité et la mal-bouffe, notamment le diabète, l’hypertension artérielle, le rhumatisme, l’apnée du sommeil ainsi que certains cancers, sans parler des effets nocifs de la pollution automobile qui génère des allergies que l’on croyait définitivement éradiquées.