Après une longue accalmie qui a duré des mois, les affrontements entre mozabites et malekites ont repris hier à Ghardaia. Il s’agit surtout, faut-il le signaler, d’échauffourées entre lycéens, ce qui suppose qu’il est surtout question de » rivalités »
Selon Khoudir Babaz, membre de la Cellule de coordination et de suivi des événements de Ghardaïa, cité par les médias, un groupe composé d’une dizaine de personnes a attaqué, dans la matinée d’hier, un lycée dans la commune d’El Atef. » Ces jeunes se sont introduits dans le lycée avant l’intervention de la gendarmerie.
Cette attaque est survenue après des incitations à la violence lancés sur Facebook « , à précisé Babaz avant d’ajouter que des escarmouches ont également eu lieu la veille à Berriane, avant l’intervention de la police.
» Des personnes sont sorties pour protester contre l’arrestation de jeunes mozabites « , précise M. Babaz. Après plusieurs rencontres entre les sages des deux communautés et les plus hauts responsables de l’Etat dont le premier ministre Abdelmalek Sellal qui a promis de » régler définitivement » la crise de Ghardaia, un certain calme est revenu dans la région du M’zab. Il est vrai que, périodiquement, l’on annonce des escarmouches ici et là mais qui n’ont pas été aussi violentes que ce qui s’est passé dans la région durant plus de 8 mois, où l’on a déploré plusieurs morts et blessées des deux camps.
L’Etat avait alors en plus du dialogue initié, déployé des centaines de membres des services de sécurité (gendarmerie et police), pour ramener un tant soit peu la paix. Avec ces dispositifs, éclatent pourtant quelques échauffourées comme c’était le cas en début du mois de juillet dernier où des escarmouches ont eu lieu entre des Mozabites et des Arabes à la place de Souk Lahtab au centre-ville de Ghardaïa. C’était le mois de ramadhan. » Ces escarmouches éclatent pour le quatrième jour consécutif après la prière de Tarawih « , avait précisé Babaz.
Au mois de mai, c’était le Ksar Mlika qui a été le théâtre d’affrontement.0 c’était les premières escarmouches après l’élection d’avril mais la police a veillé au grain et à réussi à ramener le calme. En proie depuis plusieurs mois à des violences entre les deux communauté, mozabite et malekite, Ghardaia vit néanmoins ces derniers temps dans un certain calme. La vie a repris depuis, le dessus et la population de Ghardaia retrouve peu à peu » ses réflexes » d’antan.
S. A. M.