Cette première en Algérie a été fêtée en grande pompe au siège même de l’entreprise
C’est là un événement très important pour le monde IT en Algérie.
Composants de base de tout ordinateur, les premières cartes mères «made in algeria» voient enfin le jour. Elles sortent désormais des lignes de production de l’unité Condor, à Bordj Bou Arréridj (BBA), dans l’Est algérien. Cette première en Algérie a été fêtée en grande pompe au siège même de l’entreprise qui a vu la présence du P-DG du groupe Ben Hamadi, le wali de BBA et des représentants du monde informatique en Algérie, notamment Farid Lefkir, président de l’association nationale des TIC en Algérie (Aita) et celle de Mourad Naït-Abdesselam, directeur général de Microsoft Algérie. D’emblée, le wali a salué cette importante réalisation en mentionnant que les entreprises algériennes parviennent de la sorte à arracher des droits en relevant les grands défis du siècle. «Outre la conception du PC et de la plus-value qui l’accompagne, des sociétés industrielles comme Condor arrivent à absorber le chômage en créant des postes d’emploi durables tout en assurant le transfert de technologie!» a-t-il affirmé en rappelant que cette étape de fabrication a été franchie avec succès par un groupe industriel algérien, alors que le secteur des nouvelles technologie connaît une effroyable pression de la part des multinationales. «Il est impensable que l’Algérie s’apprête à asseoir une industrie automobile sans d’abord mettre sur pied une industrie informatique qui puisse l’affranchir de la dépendance étrangère!» a renchéri le premier responsable de la wilaya.
Notons que pour réaliser ces produits de haute technologie, l’entreprise a dû coopérer avec des géants mondiaux de l’informatique comme Intel et Microsoft ou Oracle, avec à la clé l’incontournable paramètre de l’intégration. A ce stade, elle atteint 90% de ses objectifs pour l’année 2011, avance-t-on. Au-delà de leur conception, la filiale du groupe Ben Hamadi ou Antar Trade, assure le service après-vente de ces éléments constitutifs principaux des ordinateurs que sont les cartes mères. Elle dispose de plus de cinquante partenaires à travers le territoire national. Le fabricant du premier PC certifié en ordinateur investit ainsi un segment très porteur dans un marché où viennent d’être écoulés plus de 400.000 PC toutes marques confondues, sachant que 50% de ce volume sont détenus par deux marques algériennes, dont Condor, auxquelles s’ajoutent les modèles clonés. En plus du fait de satisfaire la demande nationale, Condor entend se placer sur le marché international. Il a, dans cette perspective, procédé aux certifications nécessaires, particulièrement celle du personnel et celle en rapport avec la qualité, l’hygiène et l’environnement.
Les machines de ce producteur national sont assorties d’une garantie de 24 mois, de 36 pour les serveurs sinon de cinq ans lorsqu’il s’agit d’appels d’offres. A ce titre, l’entreprise a gagné des appels d’offres que ce soit avec des institutions étatiques ou privées. Alors qu’il produit ses toutes premières cartes mères, Condor promet une vague de nouveautés, à l’instar du tableau interactif qu’il destine au monde de l’éducation et les écoles de formation. Cet outil didactique sera lancé dès janvier prochain et sera de différentes dimensions. Polyvalent, il offrira de nombreuses connexions (PC, TV, DVD…). Le PC «client léger» sera quant à lui usiné en mars prochain et sera dédié aux utilisateurs pressés et que seule la consultation rapide intéresse. L’on annonce en outre le Lap Top P300 mais et surtout, les tablettes PC et autres tablettes tactiles, des articles très actuels et qui font l’objet d’un grand engouement à travers la planète. Devant cette boulimie d’initiatives dont fait preuve le géant de l’informatique national, Farid Lefkir, président de l’association Aita, affirme que l’Algérie n’a d’autre choix que de se lancer dans l’aventure des TIC et cela même si des retards sont quelquefois relevés, notamment en matière de sécurité des transactions via Internet et autres dispositifs législatifs censés encadrer l’univers cybernétique auquel l’Algérie ne peut que s’arrimer. «Condor est sur la voie, il est invité à l’événement que nous préparons au Nord-Pas-de-Calais, à Lille, en France. La rencontre qui verra la présence des responsables locaux permettra de défendre les intérêts algériens et d’encourager notre rayonnement et l’exportation vers l’étranger», a révélé le même intervenant qui a signalé que l’Algérie n’a pas à rougir face aux grandes nations dans le domaine des TIC, elle détient à travers Condor une carte maîtresse dans le créneau le plus important au monde qui est celui des nouvelles technologies. Finalement, les cartes mères sont montées sur PC à Bordj Bou Arréridj. Dans l’enceinte d’un atelier aseptisé elles suivent plusieurs étapes dans un processus automatisé mais où interviennent l’oeil et la main des ingénieurs et des ingénieurs et techniciens. Pas moins de 500 cartes mères sortent des chaînes de montage quotidiennement. Dans une première phase, qui est dénommée insertion automatique mais qui est en fait la plus difficile, quelque 120.000 composants sont «montés en surface». Dans ce cycle, la précision est de mise car les dimensions des composants sont infinitésimales. Après un parcours dans la machine pour circuits intégrés, les éléments atteignent la zone de chauffage et subissent une température de 245° qui permet de les souder.
La seconde phase est celle de l’insertion manuelle et voit chaque opérateur suivre des instructions précises. La troisième et ultime phase est celle de l’assemblage. Dans ce cheminement, l’inspection visuelle est constamment recommandée.
Signalons qu’à la faveur de leur visite au temple de la carte mémoire des Hauts-Plateaux, les représentants de la presse nationale ont eu le privilège de constater le rôle d’«incubateur» des inventions que joue le groupe Antar Trade. En société citoyenne qui se soucie de la protection et de la valorisation des inventions scientifiques, elle a permis à Abdelghani Chekar, chercheur et spécialiste en dynamique des fluides, de mettre au point un premier prototype d’un système capable de prévenir les fuites de gaz. Ce système qui peut être implanté à un réseau domestique ou industriel peut non seulement détecter les fuites de gaz mais et surtout les prévenir en bloquant l’expansion.
Le dispositif assure quatre fonctions, dont la reconnaissance du réseau. Il peut fonctionner à distance (télésignalisation).